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La seconde édition du British Columbia Atlas of Wellness, ou l’Atlas du bien-être de la Colombie-Britannique, se veut une mise à jour et une amélioration de la première édition, publiée en 2007. Elle présente la distribution géographique d’environ 160 indicateurs de santé, incluant près de 400 cartes, fréquemment complétées par des tableaux de statistiques descriptives, et dont la moitié est exclusive à la seconde édition. Il s’agit d’un document de référence unique en son genre par l’utilisation d’une perspective positive de la santé et du bien-être, et qui contribue à mettre en évidence les régions où l’état de santé semble plus favorable.

L’objectif de l’ouvrage n’est pas d’expliquer les variations géographiques des indicateurs de santé, mais plutôt de présenter une information utile concernant un vaste ensemble d’indicateurs-clés, facile à comprendre et à interpréter. L’objectif est également de décrire les patrons de distribution de ces indicateurs pour la Colombie-Britannique, de les comparer à la situation canadienne et, lorsque possible, d’en montrer l’évolution. L’ouvrage est principalement destiné aux chercheurs et aux décideurs qui s’intéressent à l’état de santé de la population de la province, mais également à toute personne désirant s’informer sur ces questions.

En effet, malgré la somme considérable d’information qu’on y trouve, l’ouvrage est convivial et facile à consulter (incluant la version électronique, disponible en ligne : http://www.geog.uvic.ca/wellness/wellness2011/index.html). Les trois premiers chapitres présentent le contexte de création de l’atlas, le concept de bien-être, les sources de données utilisées, ainsi que les limites méthodologiques. Celles-ci incluent notamment les sources de données hétérogènes, l’utilisation de données secondaires et les contraintes associées aux limites des unités géographiques. Les auteurs semblent bien au fait de ces limites, ce qui offre de la crédibilité à l’ouvrage. Les neuf chapitres qui suivent présentent un grand nombre d’indicateurs rassemblés sous certaines thématiques, telles que la géographie de la sécurité alimentaire, de l’activité physique, des naissances en santé ou encore des lieux sans condition de maladie chronique. Chacun de ces chapitres comprend une introduction décrivant les indicateurs choisis et un sommaire rappelant l’ensemble des observations. Le document est constitué de façon à présenter un ou plusieurs indicateurs tenant sur deux pages. Ainsi, en ouvrant l’atlas en tout point, on y trouve une information complète concernant une thématique particulière. Le dernier chapitre offre un sommaire pour l’ensemble des thématiques abordées en présentant un bilan ainsi qu’un palmarès des régions favorables à la santé et au bien-être.

Il est reconnu, aujourd’hui, que la santé n’est pas simplement une absence de maladie, mais plutôt une ressource essentielle à l’atteinte d’une bonne qualité de vie, et que celle-ci est le résultat des interactions entre les caractéristiques des individus, leurs comportements et l’environnement dans lequel ils évoluent. Bien comprendre ces interactions nécessite une bonne description de la distribution de l’état de santé sur le territoire afin de pouvoir cerner la distribution de certains phénomènes. En ceci, l’Atlas du bien-être de la Colombie-Britannique pourrait être fort utile, puisque la qualité du document permet non seulement de visualiser la distribution de l’état de santé de la population, mais également de proposer de nouvelles questions de recherche pouvant mener à une meilleure compréhension du lien existant entre certains milieux et le bien-être des personnes.