Résumés
Résumé
Afin de mesurer l’impact de la musique de Stockhausen sur la musique actuelle, ce courant protéiforme de musique improvisée, qui absorbe si facilement des influences tant savantes que populaires, le musicien et compositeur Michel F. Côté se penche sur la question, et s’y greffant les propos d’autres illustres musiciens associés à ce courant tels le saxophoniste Jean Derome et le turntablist Martin Tétreault.
Abstract
To gauge the impact of Stockhausen on the “musique actuelle” scene, that Protean form of improvised music which so easily absorbs learned as well as popular traditions, the musician and composer Michel F. Côté examines the question, and draws on other well-known musicians associated with this genre, including the saxophonist Jean Derome and the turntablist Martin Tétreault.
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Parties annexes
Note biographique
Michel F. Côté
Un demi-siècle plus tard, il ne comprend toujours pas pourquoi il a choisi le métier de musicien et compositeur, plutôt qu’un autre. Avec fluidité et idiotie, il se commet avec qui il veut, évitant toutes tentatives d’identification réductive. Montréalais et co-fondateur du label &records, il évolue au sein de différents ensembles : bob, Klaxon Gueule, Pink Saliva, (juste) Claudette et Mecha Fixes Clocks. Également associé aux arts de la scène, il joint son oreille aux chorégraphies de Catherine Tardif, Sylvain Émard, Louise Bédard, Shanti Wadge et José Navas ; au théâtre, il se gratte la tête en compagnie de Wajdi Mouawad, Robert Lepage, Brigitte Haentjens, Eric Jean et Martin Faucher. Pour le reste : il préfère les plantes, souffre de mélomanie, est généralement propre sur lui-même, et tente encore d’être agréable.
Notes
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[1]
À propos de la planète Sirius, voir l’article de Bob Gilmore dans ce numéro, p. 42.
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[2]
Insistons pour disqualifier cette dénomination insignifiante qui n’a de vraisemblable que le mot musique. Vous rétorquerez que l’appellation n’est qu’une convention établie dans l’usage, et qu’il ne faut pas faire plus de chichis que nécessaire. Je répondrai que nommer une esthétique n’est pas une chose banale, et que mal la nommer implique mal la comprendre. Je cite deux extraits de Boutès, de Pascal Quignard : « La musique experte en perdition n’a pas besoin de se protéger avec des images ou des propositions, ni de s’abuser avec des hallucinations ou des rêves » et « Les vrais musiciens sont ceux qui lâchent la corde de la langue. Ils quittent une part d’humanité. Ils font le contraire d’Alcibiade à Athènes. » Faites-en ce que vous voudrez, mais comprenez ceci : en art, il est nécessaire de ne pas se faire épingler, nommer, puis classer définitivement. Il est nécessaire d’agir de manière imprévisible, et de fuir toute identification. J’insiste, l’appellation musique actuelle est médiocre. Elle est une variation postérieure et réactive à musique contemporaine, une autre appellation maladroite, également court-circuitée lorsque l’esthétique désignée devient prématurément historique. Musique sursitaire aurait été plus joli, quoique aussi inutile.
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[3]
« L’école du pick-up en 2 faces & 33 points & 1/3 », Esse, no 30, 1996, p. 2-15.
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[4]
Experimental Music, Cage et au-delà, Allia, Paris, 2005, p. 31.
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[5]
[NDLR] Cf. compte-rendu de Réjean Beaucage du livre d’Olivier Julien (dir.) Sgt. Pepper and the Beatles – It Was Forty Years Ago Today (Ashgate Publishing), dans notre dernier numéro.
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[6]
En saturnien irréductible, cousin extraterrestre de Karlheinz, Sun Ra a des titres de pièces qui sont parfois des trésors d’imagination.