Résumés
RÉSUMÉ
Dans cet article, l’auteur montre que ce qui caractérise la démographie de la famille, c’est que l’unité statistique y est la famille, et non l’individu, comme en démographie générale. Par ailleurs, les démographes se sont jusqu’ici intéressés davantage à la famille « biologique » qu’à la famille « statistique », ce qui suppose une adaptation des méthodes traditionnelles d’analyse.
Les événements démographiques familiaux qui modifient le nombre de familles statistiques font habituellement l’objet d’un enregistrement qui permet l’analyse. Dans une perspective longitudinale, l’auteur découpe l’histoire de la famille en séquences successives qu’on peut appeler le calendrier démographique de la famille. Cependant, les variables permettant l’étude de ce calendrier ne font pas l’objet d’un enregistrement approprié, particulièrement les intervalles et les durées.
En dépit de son intérêt évident, la démographie de la famille est peu développée. Les défaillances de l’observation de certains événements (séparations, migrations, départs des enfants) ont grandement nui à l’émergence d’une démographie de la famille. De plus, la démographie s’est intéressée jusqu’ici à l’étude des phénomènes contribuant directement au renouvellement quantitatif de l’ensemble de la population, délaissant l’analyse sur une base familiale. L’essor d’une véritable démographie de la famille nécessitera la généralisation et la systématisation de l’utilisation du couple et de la famille comme unités d’observation et d’analyse.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger