Résumés
RÉSUMÉ
À partir d’une observation suivie, portant sur cinq ans, du groupe des enseignants réguliers en fonction à temps plein dans les commissions scolaires du Québec au 30 septembre 1970 — opération rendue possible par un processus de jumelage entre les fichiers administratifs annuels du ministère de l’Éducation du Québec — l’auteur met en relief un des aspects encore très peu connus de la mobilité des enseignants, l’aspect « interruption » ou « départs temporaires ».
L’article montre entre autres que chez les enseignants québécois, la décision de quitter le monde de l’enseignement (les abandons) est suivie d’une décision d’y revenir dans environ un cas sur trois. De façon générale, 60% des retours ont lieu dès l’année qui suit celle du départ. Par ailleurs, 15% des enseignants qui reviennent s’orientent vers des fonctions autres que celle d’enseignant régulier (membre de la direction, professionnel non enseignant, enseignant aux adultes,...); le secteur de l’éducation aux adultes attire environ 85% des retours féminins, tandis que les secteurs administratif et professionnel non enseignant attirent plus de 55% des retours masculins. L’auteur souligne également l’importance de se pencher sur l’aspect causal de ce comportement, dans la perspective notamment d’élaborer des politiques éclairées de gestion du personnel enseignant.