Résumés
Résumé
Les Sénégalais émigrent vers diverses parties du monde et s’y établissent durablement. Ils continuent cependant d’entretenir des liens multiformes avec leur pays. Des familles se constituent sur plusieurs sites, en particulier sur la base de relations conjugales. Dans ces unités, les femmes, qu’elles soient mères ou épouses, sont souvent présentées sous des traits passifs. Cet article montre que les normes qui assignent des rôles secondaires aux femmes tendent sinon à s’effriter, du moins à être constamment rediscutées. À partir d’histoires familiales recueillies auprès d’émigrés sénégalais et de leurs parents rencontrés à Dakar et dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal, l’article défend la thèse d’une autonomisation croissante, voire d’une émancipation des femmes à la fois au Sénégal et en terre étrangère, à la faveur notamment des migrations internationales. Le parti pris méthodologique de cet article est d’inscrire l’étude des rapports sociaux entre genres dans le contexte familial, que l’on pense souvent comme laissant peu de marge de manoeuvre aux femmes.
Abstract
Senegalese people emigrate to different parts of the world and establish themselves there in the long term ; but they continue to maintain links of many kinds with their home country. Families form in a variety of places, starting from a basis in a conjugal relationship. Women in these units, whether mothers or wives, are often presented in passive terms. This article shows that the norms assigning secondary roles to women are tending, if not to erode, at least to be constantly renegotiated. Based on family histories collected from Senegalese migrants and from their kin in Dakar and in the middle Senegal River valley, the article argues for a process of increasing autonomy or even an emancipation of women both in Senegal and overseas, thanks largely to international migration. The methodological position adopted here is to embed the study of social relations between the sexes in the context of the family, which is often thought of as leaving little room for manoeuvre for women.
Parties annexes
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