Résumés
Abstract
This article is a self-reflexive attempt to bring to light the different problems presented by the idiom of "ethnicity." The main obstacle to attempting the self-reflexive approach is a paradox: it is difficult to derive scientific credibility from elaborations based on implicit feelings, inconsistencies, and unrelated experiences, yet these same elements are seen as relevant ethnographic materials. I describe personal experiences that revolve around three themes: nationalism, identity and displacement. Implicitly, I argue that: a) "ethnicity" is entirely a matter of context that translates into unrelated experiences and contradictory feelings that shape and transform our sense of who we are, or who we are not; b) situations where individuals are forced to expose their ethnic identity and declare "ethnic loyalties" may influence some to become aware that they have no ethnic identity (forced attachment equals detachment); c) there are no groups that are "more nationalistic" or "less nationalistic" - erupting nationalism in former Yugoslavia is seen mainly as a resuit of skillful political manipulation, rather than just a "thing out there"; and d) displacement provides a needed contrastive perspective for articulating one’s own identity.
Résumé
Cet article est une tentative de dévoiler, par une approche reflexive, les différents problèmes présentés par la notion d’« ethnicité. » L’obstacle principal à une telle approche prend la forme d’un paradoxe : la crédibilité scientifique ne peut être étayée par des élaborations fondées sur des sentiments implicites, et des contradictions et des expériences dispersées; mais ces mêmes éléments sont considérés comme matériaux ethnographiques valides. Je présente ici des expériences personelles qui relèvent de trois thèmes : le nationalisme, l’identité et le déplacement. Je soutiens que : a) l’« ethnicité » est contextuelle et se traduit par des expériences dispersées et des sentiments contradictoires qui forment et transforment notre identité, surtout envers les autres; b) les situations où l’identité ethnique de l’individu est dévoilée de force et où la loyauté ethnique doit être déclarée, peuvent amener certains à réaliser qu’ils n’ont pas d’identité ethnique (un attachement forcé se traduit en détachement forcé); c) il n’y a pas de groupes qui soient « plus » ou « moins » nationalistes - l’éruption du nationalisme dans l’ex Yougoslavie est le résultat d’une habile manipulation politique, et non pas simplement « quelque chose qui existe en soi »; et d) l’émigration hors du pays d’origine offre le contraste qui permet l’articulation de l’identité.
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