Résumés
Résumé
James D. Campbell avance que les éloquents photogrammes de Michael Flomen circonscrivent un espace abstrait et onirique, difficile à documenter parce que ouvertement ambigu, oscillant entre le rêve et l’éveil. Qu’il s’agisse de paysages enneigés, photographiés directement en pleine lumière du jour, ou des traces bio-luminescentes de lucioles prises dans un papier tue-mouches photographique, alors qu’elles tentent de s’accoupler au beau milieu de la nuit, ces oeuvres délimitent, une fois achevées, la mince ligne séparant le visible et l’invisible, le perceptible et l’imperceptible. L’auteur soutient que Flomen a pris les empreintes digitales de la Nature et les a imprimées pour que nous puissions les voir sur du simple papier photographique, qu’il nous a rapprochés intimement de l’écriture du Livre de la Nature en mettant devant celle-ci son propre miroir prosaïque. À son avis, il ne serait pas exagéré d’affirmer que Flomen, le photographe sans appareil photo, est un fabuliste étonnant.
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