Résumés
Résumé
La forêt tropicale et le fleuve Congo ont façonné profondément la géographie mentale de Sony Labou Tansi. Fasciné par l’expérience des limites naturelles que constituent la furie des cataractes et les lacis de la végétation, il s’est désigné comme un « homme de la forêt » dont l’écriture tente de capter la puissance de ces sites naturels. Loin de donner lieu à d’amples tableaux descriptifs, La Vie et demie et L’Anté-peuple proposent des fragments paysagers élaborés sur un mode suggestif, où tous les sens entrent en jeu. Cette construction discursive dévoile les rouages d’une machine romanesque qui les utilise comme de véritables acteurs. Structurant la fiction, la géographie est modelée pour épouser l’imaginaire de l’auteur. Comment Sony Labou Tansi construit-il ces paysages ? En quoi ces modes de construction constituent-ils une voie de recherche pour appréhender les complexités de son écriture ?
Abstract
The rainforest and the Congo River profoundly shaped the mental geography of Sony Labou Tansi. Fascinated by the natural geography of their furious cataracts and maze of trees, he has often called himself a « man of the forest », whose writing tries to capture the power of these natural sites. Far from giving rise to long descriptive passages, Life and a Half and The Antipeople offer fragments of landscape which are evoked in a suggestive mode, and where all senses come into play. This discursive construction reveals the workings of a fictional machine that uses them as real actors in the novel. Structuring fiction, geography is shaped to fit the imagination of the author. How are these landscapes created ? How do they help us to understand the complexity of the author’s writing ?
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