Résumés
Résumé
Il est bien connu que la première histoire littéraire de l’Afrique avait retenu l’engagement, le témoignage « fidèle » et le réalisme comme critères pour décider de ce qui était « digne d’intérêt ». Mais lorsque s’est fait entendre la voix de la critique africaine, à partir des années 1970 (M. Kane, A. Koné, Makouta-Mboukou, etc.), on a réclamé un « retour aux sources ». Est alors devenu « significatif » ce qui relève de « l’esthétique négro-africaine », soit les oeuvres qui s’inspirent des conventions de la tradition orale. Il importe à cette critique que les moyens linguistiques et les modèles narratifs mis en oeuvre par les écrivains s’articulent à partir de l’héritage culturel africain. Mais qu’est-ce que l’oralité ? La « tradition africaine » ne serait-elle pas aussi une invention occidentale, comme le suggère Bernard Mouralis ?
Abstract
Those who first wrote African literary history considered political and social engagement, bearing testimony to real events, and literary realism to be the criteria according to which one decides what is « worthy of interest ». But when the voice of African criticism began to be heard, in the seventies (M. Kane, A. Koné, Makouta-Mboukou, etc.), a return to African sources was advocated. For these critics, « significant » works became those that can be related to the aesthetics of African oral tradition. It is important for this current of critical thinking that the language and narrative models used by African authors belong to African cultural heritage. But what exactly is « oral literature » ? This « African tradition » so highly acclaimed, could it not also be a Western invention, as suggested by Bernard Mouralis ?
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