TY - JOUR ID - 013863ar T1 - L’apparition du disparu : la disparate du poétique dans deux recueils de Denise Desautels. Du musical au photographique A1 - Mavrikakis, Catherine JO - Études françaises VL - 42 IS - 2 SP - 47 EP - 60 SN - 0014-2085 Y1 - 2006 Y2 - 28 mars 2024 09:36 PB - Les Presses de l'Université de Montréal LA - FR AB - Il s’agira ici de penser la place de la musique et de la photographie principalement dans deux recueils : Tombeau de Lou (2000) et Cimetières : la rage muette (1995). Ces poèmes pour les morts se veulent habités par des ritournelles musicales, des clichés photographiques, des images, véritables lieux communs de la mémoire. L’on pourrait dire que chez Desautels la photographie, la musique et la littérature viennent s’entraider, se mêler dans leur désir commun de montrer ce qui ne peut exister que dans l’insistance de plusieurs médias : la disparition. Le livre veut faire voir et faire entendre ce qui s’est englouti dans l’absence. Il cherche à faire apparaître le disparu dans la disparate de ses dispositifs. Il y aurait une esthétique moderne de la prosopopée à l’oeuvre dans ces livres photographiques, ces livres musicaux où parlent et apparaissent les morts. AB - The attempt, here, is to understand the place of music and photography in Denise Desautels’s work, mainly with regard to two collection of poems: Tombeau de Lou (2000) and Cimetières: la rage muette (1995). These poems for the dead are inhabited by musical refrains, photographs and images which appear as true commonplaces of memory. One might say that, in Desautels’s poetics, photography, music, and literature are mutually intertwined and cooperate in their common desire to reveal what cannot come to be without the insistence of diverse media: a disappearance, a definitive departure. To allow what is whisked away in absence to be heard and seen: such is then the task and desire of the book as it strives to make the departed appear in the disparity of its elements. What is at work in these photographic books, these musical books, is a modern aesthetic of prosopopeia by which the dead speak and become visible. DO - https://doi.org/10.7202/013863ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/013863ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/etudfr/2006-v42-n2-etudfr1426/013863ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -