Résumés
Résumé
Paru en 1965, 6 810 000 litres d’eau par seconde de Michel Butor poursuit le cycle d’études américaines inauguré par Mobile : hésitant entre le roman et la poésie, autour de la description des chutes du Niagara, il met en oeuvre une poétique de la choralité. Le texte mêle aussi bien la voix de Chateaubriand et de son voyage en Amérique que celles de personnages, jeunes et vieux, solitaires ou mariés, devenus les pèlerins modernes d’un lieu touristique représenté comme l’archétype de la civilisation capitaliste. Entre stéréophonie et stéréoscopie, la choralité de 6 810 000 litres d’eau par seconde prend la forme d’un grand phrasé qui illustre à sa manière l’épopée américaine chez Butor.
Abstract
Published in 1965, Michel Butor’s 6 810 000 litres d’eau par seconde continues the cycle of American studies initiated by Mobile. Oscillating between novel and poetry, and centered on the description of Niagara Falls, the work develops a poetics of choric polyphony. The text interweaves the voice of Chateaubriand and his travels in America with those of various characters—young and old, solitary or married—who become the modern pilgrims of a tourist site depicted as the archetype of capitalist civilization. Between stereophony and stereoscopy, the choric form of 6 810 000 litres d’eau par seconde takes shape as a vast phrasing that, in its own way, embodies Butor’s American epic.

