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Introduction

L'utilisation de la pierre par les diverses cultures de l'Arctique oriental dans l'élaboration de différentes constructions est sans doute l'élément structurel le plus visible pour les archéologues. La pierre constitue en effet un matériel de choix dans l'aménagement des structures d'habitation étant donné l'absence de bois sur le territoire. D'ailleurs, qui n'a pas rencontré des aménagements différents des sites d'habitations lors de reconnaissances archéologiques dans l'Arctique? Ces aménagements sont de formes variées, parfois facilement identifiables, comme les inuksuit et les caches alors que certains le sont un peu moins, par exemple des aménagements plus ou moins linéaires de pierres. Ces alignements se voient souvent attribuer la fonction d'affûts, de “clôtures” à caribou (lorsqu'observés dans la toundra) ou de barrages à poissons pour la pêche dans les rivières. Malheureusement, les études systématiques sur les alignements de pierres sont presque inexistantes. L'aire A du site Arpik (JhEv-12) est un de ces aménagements linéaires de pierres. La fouille du site nous a amené à modifier nos interprétations initiales.

Nous essaierons de démontrer dans les pages suivantes que l'interprétation de tels alignements de pierres n'est pas toujours la bonne et nous proposerons une autre fonction pour ces derniers.

Recherches archéologiques

À la demande de la communauté nordique de Kangirsujuaq, nous avons débuté un projet archéologique en 1996 qui avait pour objectif principal l'étude d'un site à pétroglyphes (JhEv-1). Pour permettre de situer ce site dans un contexte plus large, nous avons décidé d'effectuer une reconnaissance archéologique exhaustive de sa région immédiate située dans la baie de Whitley, approximativement à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Kangirsujuaq (Figure 1). La reconnaissance a surtout été effectuée dans la partie nord de l'île de Qikirtaaluk, nommée Qajartalik par les Inuit. Cette dernière est une ancienne île rattachée à Qikirtaaluk par un pont de pierres qui est en fait un tombolo. L'ensemble de l'île a été quadrillée de long en large et nous avons répertorié 39 sites, principalement sur Qikirtaaluk (Figure 2). À l'exception du site JhEv-23, tous les sites sont composés de restes de structures de tentes. Le site JhEv-23 est un site thuléen avec cinq structures semi-souterraines. Toutes les phases de l'occupation paléoesquimaude et néoesquimaude y sont représentées (Institut culturel Avataq 1996).

Lors de la reconnaissance archéologique de 1996, nous avons découvert une rangée de pierres, désignée JhEv-12, sur un petit plateau à environ 20 mètres au-dessus des hautes marées. La principale caractéristique du site est un alignement de pierres de 60 mètres de long avec une configuration de roches en forme de cercle à chacune des extrémités (Figure 3). La position géographique de cet alignement sur un petit plateau qui allait en se rétrécissant vers la mer et la présence des deux cercles de pierres nous amenèrent très tôt à rejeter l'hypothèse qu'il s'agissait d'une clôture à caribou. En effet, bien que l'emplacement des affûts ou des clôtures à caribou est important pour le succès de la chasse, cette dernière se pratiquait plus à l'intérieur des terres, là où les caribous étaient en plus grand nombre et se déplaçaient groupés suivant des itinéraires plus réguliers (Saladin d'Anglure et Vézinet 1977)

Dans une dépression sablonneuse près de l'alignement, nous avons trouvé des artefacts en quartz laiteux et en quartzite de Diana qui démontraient la présence d'une occupation paléoesquimaude, mais rien de bien diagnostique car nous n'avons trouvé qu'une pointe incomplète avec un pédoncule en quartz laiteux, un grattoir dans la même matière, une microlame en chert et quelques éclats en quartzite de Diana. L'unique travail effectué sur le site JhEv-12 durant la reconnaissance de 1996 a été la réalisation du plan de l'aménagement. Les reconnaissances débutées l'année précédente ont été poursuivies en 1997, mais aucun travail ne fut entrepris sur le site JhEv-12.

Figure 1

La région à l'étude: Kangirsujuaq au Nunavik (Québec, Canada)

La région à l'étude: Kangirsujuaq au Nunavik (Québec, Canada)

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Figure 2

Localisation des sites JhEv-12 et JhEv-39

Localisation des sites JhEv-12 et JhEv-39

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En 1998 nous sommes retournés sur l'île Qikirtaaluk pour faire des sondages sur certains des sites identifiés en 1996 et en 1997. Nous avons décidé de prendre un peu de temps pour sonder le site JhEv-12. Nous avons fait des puits de sondage dans chacun des cercles de pierre et le long de l'alignement. Les puits avaient une dimension d'un mètre carré (Figure 3). Sur la base de ces sondages, nous avons conclu que les deux cercles étaient en fait des restes de tentes. La structure 1, qui mesure sept mètres de diamètre, est située à l'extrémité ouest de l'alignement. Nous y avons effectué six puits de sondage et seulement un s'est avéré négatif. Ces sondages ont mis au jour un pavage en pierre. Huit puits de sondage ont été faits dans la structure 2, un ovale de cinq par six mètres, à l'extrémité est de l'aménagement. Tout comme dans la structure 1, un aménagement de pierres formait un pavage. Ces aménagements retrouvés dans les deux structures semblent faire partie intégrante de l'alignement de pierres.

Parmi les artefacts que nous avons récupérés se retrouve une pointe unifaciale en quartzite noir ainsi qu'un fragment de couteau façonné dans la même matière, un nucléus en chert, un racloir et un grattoir en quartz laiteux (Institut culturel Avataq 1998). Ces quelques artefacts laissèrent supposer une composante associée à la fin du Prédorsetien ou au début du Dorsétien (Pinard 2001).

Fouille du site Arpik (JhEv-12)

Durant l'été 2001, nous sommes retournés sur l'île Qikirtaaluk avec une équipe plus importante, composée de trois étudiants aux études supérieures de l'Université Laval et de six étudiants inuit de Kangirsujuaq. Dans le cadre du travail planifié pour l'été, nous avions décidé de passer deux semaines sur le site JhEv-12 pour nous permettre d'étendre les sondages faits en 1998. La mauvaise température (vents et brouillard) est venue contrarier nos plans de faire aussi une reconnaissance archéologique de la région et il a été décidé de passer la majorité de notre temps sur le site JhEv-12 afin de fouiller l'ensemble de l'alignement, soit plus de 150 puits d'un mètre carré. Toutes les pierres trouvées durant la fouille ont été mesurées et dessinées pour faire un plan de l'alignement (Figure 4).

Lors de la fouille de la partie ouest de l'alignement, on réalisa que la structure 1 identifiée en 1998 n'était pas la seule structure de tente. L'identification d'autres structures de tente a toutefois été difficile puisqu'une grande quantité de pierres qui soutenaient les tentes avaient été utilisées pour la construction de l'alignement. Si nous regardons la distribution des outils, nous pouvons percevoir au moins deux structures de tente; une au sud de la partie ouest et une autre au nord-ouest (la structure 1, où se situe aussi un aménagement qui semble être une fosse d'entreposage pour la nourriture). Un arrangement de pierres peut être observé au centre de la partie ouest. Ce pavage axial semble être intact et est incorporé à l'alignement (Figure 5). Un échantillon de charbon de bois associé à l'aménagement axial a également été mis au jour. Plus loin vers l'est, mais toujours dans la partie ouest, nous avons possiblement une autre structure de tente, du charbon y a été récupéré sous une des pierres de l'alignement (Figure 5). Les échantillons ont été envoyés pour datation AMS à l'Université de Waikato. Les dates calibrées obtenues sont 3531 ± 62 B.P. (Université de Waikato Wk-10906) et 3686 ± 57 B.P. (Université de Waikato Wk-10907).

Figure 3

L'aire A du site JhEv-12: plan du site fait en 1998 indiquant les sondages

L'aire A du site JhEv-12: plan du site fait en 1998 indiquant les sondages

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L'alignement est principalement composé de pierres de dimension moyenne placées les unes près des autres pour former une ligne de l'ouest vers l'est avec une courbe vers le nord et pour se terminer en montant sur une ancienne plage (Figures 8a et 8b). L'alignement a été complètement fouillé pour voir si nous pouvions trouver des parties du site d'habitation. Lorsque des artefacts étaient trouvés, les puits adjacents étaient par la suite ouverts. Seule une section à l'extrémité pourrait représenter les restes d'une structure de tente (Figure 6).

La partie est, quant à elle, est plus petite que celle que nous venons de décrire. Les restes d'une seule structure de tente avec un aménagement axial peuvent être observés. Tout comme l'aménagement axial de la partie ouest, ce dernier est intégré à l'alignement (Figure 7).

Matériel lithique du site Arpik

Plus de 5 700 artefacts ont été trouvés durant la fouille de l'été 2001 sur le site JhEv-12, incluant 143 outils ou fragments d'outils de pierre (Figure 9). La principale matière première dans laquelle étaient façonnés ces objets est le quartz, selon ses différentes variantes (hyalin, cristallin et laiteux) et il représente 94% du matériel. En quantité minime, nous retrouvons le chert, les quartzites de Ramah et de Diana, le schiste, le métabasalte et le sandstone. La catégorie d'outils la plus nombreuse est représentée par les microlames, les pointes et les couteaux, principalement en quartz laiteux. Un seul burin en chert a été trouvé. La dépendance au quartz laiteux d'origine local coïncide avec les observations que nous avons faites sur les autres sites de la région (Pinard 1999). La faible quantité d'outils est probablement le fait d'une occupation de courte durée. Aucun vestige organique n'a été trouvé, à l'exception du charbon de bois.

La fragmentation des outils rend l'affiliation culturelle difficile à déterminer mais la présence de quelques outils complets nous aide. Parmi ces derniers, nous retrouvons un petit burin (Figure 9H), une pointe unifaciale et des fragments de pointes triangulaires à base droite (Figures 9A, G, I) d'une petite pointe à pédoncule (Figure 9J). La forme générale des grattoirs (Figures 9C, D, E) et des couteaux (Figures 9K à O) jumelée aux dates obtenues remet en question l'hypothèse faite en 1998 voulant que la partie alors fouillée du site JhEv-12 représente une occupation au Prédorsétien récent ou au Dorsétien ancien. Le site d'habitation qui se trouve sous l'alignement représente plutôt une occupation datant du début du Paléoesquimau ancien. Ce site prédorsétien s'ajoute à deux autres sites de la région, le site JhEv-33 sur la partie centrale de Qajartalik et le site JhEv-44 sur l'île Assuukaaq (Figure 1) qui présente une datation similaire, soit 3625 ± 90 B.P. (BGS 2029) (Arsenault et al. 1998; Pinard 1999).

Figure 4

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12

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Figure 5

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12; partie ouest

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12; partie ouest

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Figure 6

Plan de la distribution des pierrres sur l'aire A du site JhEv-12; partie centrale.

Plan de la distribution des pierrres sur l'aire A du site JhEv-12; partie centrale.

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Figure 7

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12; partie est

Plan de la distribution des pierres sur l'aire A du site JhEv-12; partie est

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Figure 8a

L'aire A du site JhEv-12 après la fouille: vue de l'alignement vers le nord

L'aire A du site JhEv-12 après la fouille: vue de l'alignement vers le nord

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Figure 8b

L'aire A du site JhEv-12 après la fouille: vue de la partie centrale

L'aire A du site JhEv-12 après la fouille: vue de la partie centrale

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Figure 9

Outils trouvés dans l'aire A du site JhEv-12

Outils trouvés dans l'aire A du site JhEv-12

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Le site JhEv-39

Le site JhEv-12 n'est pas le seul site caractérisée par un alignement sur l'île Qikirtaaluk. Le site JhEv-39 a été localisé en 1997 et il se trouve à 300 m au nord de JhEv-12. Comme ce dernier, sa caractéristique principale est un alignement de pierres (Figure 11a). Il s'agit d'un alignement plus ou moins droit de 19 m de long avec deux aménagements de pierres, un à chaque extrémité, mais sur un seul côté, formant une sorte d'alcôve. Ces structures de pierres sont de forme ovale tronquée avec des dimensions de 3 m x 5 m. (Figure 10). La partie est de chaque aménagement semble incorporée à l'alignement. Nous avons aussi identifié quatre structures de tentes, dont une avec un aménagement axial. Toutes les structures ainsi que les alcôves ont été testées. Les sondages de la structure d'habitation 1 et de l'alcôve sud se sont avérés négatifs. Cependant des artefacts ont été trouvés dans les autres structures et dans l'alcôve nord. Tous les outils visibles en surface ont aussi été ramassés. Le quartz laiteux est la matière première dominante (Figure 11b). Nous suggérons une occupation durant le paléoesquimau ancien pour ce site sur la base de sa position géographique similaire au site Arpik, 20 m au dessus du niveau de la mer, et sur l'analyse de l'outillage lithique.

Interprétation des alignements de pierres

Nous retrouvons dans la littérature arctique la description de différents types d'alignements de pierres. Ces alignements sont principalement associés à l'acquisition de gibier et de poisson. Il y a les saputit, un réseau d'assemblage de pierres pour former un barrage pour faciliter la prise des poissons anadromes qui fréquentent les eaux peu profondes des rivières (Balikci 1970; Boas 1888). Les aménagements pour la chasse aux caribous figurent parmi les autres types de construction présents dans l'Arctique. Ces aménagements se retrouvent sous forme d'affûts, une sorte de petit muret, de même que sous forme d'alignements de pierres de longueurs variables servant à diriger les caribous vers les chasseurs (Balikci 1970; Saladin d'Anglure et Vézinet 1977; Fitzhugh 1981). Tout comme les saputit, les aménagements pour la chasse aux caribous sont situés dans les endroits propices, surtout dans d'étroites vallées fréquentées par les caribous lors de leur migration.

Un autre type d'alignement est présent, il s'agit du nangissat, une ligne de pierres utilisée pour des jeux de saut de pierre en pierre, un peu comme le jeu de saut à cloche-pied. Les restes de ce type de jeu ont été trouvés dans plusieurs endroits de l'Arctique; du Groenland à la Sibérie. Ce jeu est le plus fréquemment associé aux Néoesquimaux parce qu'il est plus souvent situé près de sites thuléens (Maxwell 1985 : 294). Dans l'île St-Laurent du détroit de Béring, Collins a trouvé de ces alignements de pierres et rapporte que les aînés lui ont dit que ces rangées de pierres ont été utilisées il y a très longtemps “par des jeunes hommes qui s'entraînent pour être de bons coureurs ou des hommes forts, ils sautaient de pierre en pierre ou entre celles-ci en transportant une lourde bille de bois” (Collins 1937: 355, notre traduction).

Figure 10

Plan du site JhEv-39

Plan du site JhEv-39

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Figure 11a

Site JhEv-39: vue vers le nord de l'alignement de pierres

Site JhEv-39: vue vers le nord de l'alignement de pierres

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Figure 11b

Outils lithiques trouvés sur le site JhEv-39 (de d. à g.: deux grattoirs et une armature distale)

Outils lithiques trouvés sur le site JhEv-39 (de d. à g.: deux grattoirs et une armature distale)

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Plus près de nous, sur la côte du Labrador, des sites contenant ce type de jeu sont rapportés dans la littérature. Nous avons par exemple l'aménagement décrit par Thompson (1988) sur l'île Kikkertarsoak, composé de pierres plates placées côte à côte et formant une ligne de 90 m. Le départ se fait d'une structure de tente dorsétienne avec un pavage et se poursuit en dessinant une courbe montante. Plusieurs autres aménagements similaires sont présents dans la région ce qui laisse suggérer que les chasseurs dans l'attente de conditions favorables à la chasse exerçaient leur équilibre et leur endurance. Toujours au Labrador, il y a aussi le site dorsétien moyen d'Avayalik-5 (JaDb-13) qui contient une grande aire pavée de 20 m x 40 m et deux lignes parallèles de pierres de 40 m de long au nord du pavement. Selon Jordan (1980), l'aire pavée peut représenter les restes d'une structure ou, plus probablement, un assemblage de plusieurs petites structures comme on en retrouve sur d'autres sites dans le nord du Labrador. Néanmoins, il est aussi possible que cette grande zone pavée ait été construite pour des cérémonies ou pour des jeux et elle contiendrait des alignements de pierres de type nangissat. L'alignement de pierres fouillé sur le site JhEv-12 n'est donc pas unique. Quelques-uns des aménagements observés sur le site JhEv-12, tels que les pavages, sont même comparables à ceux des sites du Labrador. L'affiliation dorsétienne pour deux des sites trouvés au Labrador pourrait étendre l'utilisation des nangissat au Paléoesquimau.

Il est certain que la différenciation entre des structures ludiques ou symboliques et des structures plus pratiques n'est pas facile. Un mur d'affût pour le caribou, fortement déstructuré, peut ressembler au jeu de pierres à sauter (nangissat) (Plumet 1981: 246). La localisation géographique de telles structures est importante pour attribuer une fonction à un alignement. Comme mentionné précédemment, le site JhEv-12 est situé sur une petite pointe. Bien que nous ayons observé à l'occasion des caribous venant s'y réfugier des moustiques, ce n'est pas un endroit idéal pour une chasse d'envergure.

L'explication la plus probable pour l'alignement de pierres du site JhEv-12 est qu'il s'agisse d'un nangissat, une ligne de pierres utilisée pour des jeux de saut de pierre en pierre. Bien que le site JhEv-39 présente lui aussi des similitudes avec les sites que nous venons de décrire, nous hésitons à lui attribuer une fonction pour le moment. Une fouille complète du site comme sur le site Arpik devra être faite pour nous éclairer sur l'alignement de pierres qui s'y trouve.

Conclusion

La fouille du site JhEv-12 ne nous apporte pas seulement des données sur l'aménagement particulier qu'est l'alignement de pierres mais aussi sur la partie sous-jacente du site. En premier lieu, nous avons une occupation du site au Prédorsétien, telle que nous l'avons constaté dans les parties ouest et est. Plus tard le site a été retravaillé pour former une longue ligne de pierres utilisée comme nangissat et ce faisant, les traces des occupations précédentes ont presque toutes été effacées. La fouille du site JhEv-12 aura bien démontré que l'on ne peut pas tenir pour acquis ce que l'on voit en surface.