Résumés
Résumé
À travers Ombre sultane d'Assia Djebar, la présente étude entend montrer les enjeux et les mécanismes de domination qui sont propres à l'utilisation d'une langue et partant, selon la leçon de Barthes, aux effets subséquents de son fascisme. Car Djebar écrit en une autre langue que celle qui lui est propre et qui est propre à ce qu'elle décrit, met en scène, dont elle fait fiction. Mais ce déplacement linguistique est le premier signe d'une levée des voiles qui en retour, fait de la langue et de son usage - le français, ici - un combat. Il s'agira donc de faire voir comment par le passage de la signification au sens se lèvent, se relèvent, la femme arabe, les réminiscences du passé colonial, la langue qui est souffle de cette levée et non plus entrave. Ainsi passe-t-on du fascisme à l'être-au-monde par la langue qui devait initialement y condamner.
Abstract
This study analyzes Assia Djebar's Ombre sultane(translated asASister to Scheherazade)to demonstrate the stakes and the mecha-nisms of domination inhérent to the use of a language and, therefore, according to the terminology of Barthes, the subsequent effects of its fascism. Djebar writes in a language that is not her own but which is the language of that which she describes, depicts, creates as a fiction. However, the linguistic shift is the first sign of a drawing back of the veil which in its own way, makes a battleground of the French language and its usage. We will attempt to show how this translation of signification into sense lifts up the Arab woman, evokes memories of the colonial past, and considers language as uplifting breath rather than as an obstacle. Thus, surprisingly, language enables the passage from fascism to the being-in-the-world.
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