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Kwei Kwei,

Je vous remercie pour l’invitation[1]. Je suis coordonnateur du service culturel au Conseil de la Nation Atikamekw, qui est un conseil tribal. Nous offrons des services aux trois communautés atikamekw : Opitciwan, Wemotaci et Manawan. Je m’occupe de tout ce qui a rapport à la culture Ça fait douze ans que j'occupe le poste de coordonnateur, mais ça fait dix-huit ans, depuis 1996, que je m’intéresse à la culture et à l'histoire de ma Nation et que je fais des recherches en ce sens. J'ai toujours travaillé en étroite collaboration avec les aîné-es des trois communautés, ceux que j'appelle les « intervenants culturels ». Aujourd'hui, je partage avec vous certaines des données, observations et réflexions sur la mort que j'ai accumulées au fil des ans. J'ai intitulé ma présentation tout simplement Nipowin, qui signifie la mort en atikamekw. Je vais donc parler de la conception de nipowin chez les Nehirowisiwok. Bien que l’appellation Atikamekw soit utilisée pour nous désigner, nous sommes des Nehirowisiwok.

Je vais donc parler très brièvement des conceptions et des pratiques en lien avec la mort chez nous ainsi que des transformations survenues à ce niveau plus récemment. Mes sources sont d’abord orales puisque je n’ai pas fait de revue de littérature sur le sujet. Je m’appuie à la fois sur les enseignements et les connaissances que j’ai reçus en parlant avec les aîné-es mais aussi sur mes propres expériences depuis que je suis tout jeune. Au fil des ans et en grandissant, j’ai appris à mieux comprendre le sens des conceptions, des gestes et des rituels autour de la mort chez les Nehirowisiwok.

J'utilise aussi beaucoup la langue atikamekw, que je maîtrise parfaitement. La langue aide beaucoup à comprendre le sens des conceptions et des pratiques, le sens profond et spirituel des choses. Ce sont les aîné-es qui m’ont fait comprendre l’importance de la langue pour atteindre le coeur de notre culture. C’est pourquoi, en tant que coordonnateur des services culturels, j’organise régulièrement des rassemblements qui mettent de l’avant la parole des aîné-es sur différents sujets. Lors d’un de ces rassemblements, un aîné, qui est décédé aujourd’hui, répétait souvent la même chose et les gens se moquaient de lui : « Il dit tout le temps la même chose et c’est fatiguant de l’entendre se répéter ». Pourtant, une fois j’ai vraiment pris le temps de réécouter l’enregistrement de ses propos et j’ai réalisé que ses paroles étaient très profondes et comportaient un enseignement très riche. Ç’a été pour moi une révélation; la force de son message était tout entière comprise dans les mots qu’il utilisait. À partir de ce moment, j’ai accordé une attention toute particulière à la langue et à la façon qu’ont les aîné-es de s’exprimer afin de transmettre des savoirs et des leçons de vie. Avec eux, j’ai compris que c’est à travers la langue que l’on accède à la culture.

J’utilise donc la langue, mes échanges avec les aîné-es, mais aussi mes propres observations pour réfléchir sur nos conceptions de la mort. J'ai été confronté très jeune à la mort et je participe régulièrement aux rites funéraires dans nos communautés. Au fil des ans et de mes expériences, j’ai mieux compris le sens de certains gestes et rituels quoique je valide toujours auprès des aîné-es la lecture que je fais de telle conception ou de tel geste.

Vous devez aussi savoir que certaines personnes de mon entourage n’étaient pas vraiment d’accord que je vienne vous parler de la mort chez les Nehirowisiwok, considérant qu’il s’agit de quelque chose de très intime. D’autres considéraient que j’allais parler « de quelque chose qui est interdit ». Pour nous, la mort est quelque chose d’intime. C’est être confronté à quelque chose qui, à la limite, est mystérieux, qu'on ne sait pas ce qui peut vraiment arriver. D’un autre côté, la mort pour nous c'est aussi tout à fait normal. Ça fait partie de la vie, la mort fait partie de la vie.

Un premier élément que je tiens à souligner car il me semble important. Chez les Nehirowisiwok, tous les rituels entourant la mort visent tout autant à préparer et à accompagner ceux qui restent, ceux qui font le deuil, qu’à préparer et à accompagner celui qui est parti. On aide le mort à partir et à faire le grand chemin. Mais on aide aussi ceux qui restent.

Quelques réflexions maintenant sur le sens de certains mots autour de la mort. Le mot nipowin signifie « la mort ». Un terme connexe est celui de ponimatisiw qui se traduit par « la fin de sa vie ». Parlant de quelqu’un qui est décédé, on dira aussi aci kit ickwa aikan, ce qui signifie « ta mission sur cette terre est accomplie ». En d’autres mots, le défunt a fini ce qu'il avait à faire sur cette terre, il s'en va maintenant vers l'autre monde et il continue.

Le mot pour « tombe », rikwaskan, est intéressant lorsque l’on s’y attarde. Le suffixe « ri » réfère à ce qui est « enfoui ». Tous les mots qui débutent par le suffixe « ri » possèdent cette référence à « enfouir »; « kwas » se traduit par « écorce »; et « kan » c'est tout ce qui est utilitaire. Le terme rikwaskan – encore utilisé aujourd’hui pour désigner la « tombe » ou le « cimetière » – confirme ce que les aîné-es nous disent sur la façon dont les morts étaient traités traditionnellement. On les enroulait dans de l’écorce avant de les enfouir, de les enterrer. Ma grand-mère, qui avait un bon sens de l’humour, m’avait dit un jour : « Ça coûte trop cher maintenant d’acheter le cercueil et tout, alors vous n’aurez qu’à mettre mon corps dans un morceau d’écorce et de m’enterrer comme ça ».

Le terme matcaci est aussi pertinent en lien avec la mort. Aujourd’hui, on utilise ce mot pour dire « au revoir ». Or, les aîné-es m’ont expliqué qu’autrefois le mot matcaci signifiait vraiment le dernier au revoir de celui qui va partir. Matca aci, c'est comme si on lui disait « tu peux y aller », ou tout simplement « pars maintenant ». C'est ce que les aîné-es m’ont expliqué.

Je reviens au terme rikwaskan. Ce terme peut aussi se traduire par « cimetière ». Avant l'influence grandissante de la religion catholique, le défunt était généralement enterré à l’endroit où il décédait. Donc, il n’y avait pas nécessairement d’endroits désignés pour enterrer nos morts. Nos ancêtres utilisaient ce que nous appelons les tecipitakan, que l’on traduit par « plateformes ». Des aîné-es m’ont expliqué que les tecipitakan étaient utilisés en hiver lorsque le sol était trop gelé pour enterrer les corps. Ces derniers étaient enveloppés dans de l’écorce ou de la peau, déposés sur une plateforme, en attente du printemps et du dégel. Ils pouvaient ensuite être enterrés. Sur la plateforme, il était important que les corps soient très bien protégés par l’écorce ou la peau afin d’éviter que les écureuils ou les oiseaux ne les endommagent.

Quant aux cimetières catholiques, cela fait presque deux cents ans que nous en avons. Il y a un cimetière catholique dans chacune des trois communautés atikamekw. Les cimetières ont maintenant une importance très particulière pour nous. C’est en lien avec notre identité.

On trouve aussi des cimetières plus anciens sur le territoire, dans des endroits qui servaient de lieux de rassemblement pour les Atikamekw à l’époque où ils étaient semi-nomades. Parmi ces endroits, deux sont particulièrement importants. Il s’agit de Kikentach et de Mikiskan (dans la région d’Opitciwan). J’ai visité Kikentach récemment. Là-bas, il n’y a plus rien de l’ancien cimetière et plus aucune croix. Une grande partie du cimetière a été inondée ou a disparu avec l’érosion suite à la construction du réservoir Gouin. Des aîné-es d’Opitciwan m’ont dit qu’à l’époque, le missionnaire refusait d’enterrer dans le cimetière ceux et celles qui n’étaient pas baptisés; ils étaient enterrés à proximité, mais à l’extérieur des limites du cimetière. Ils m’ont aussi parlé d’un Atikamekw qui avait été baptisé, mais était toujours polygame. À sa mort, le missionnaire avait refusé de l’enterrer dans le cimetière de Kikentach.

Aujourd'hui à Wemotaci, le cimetière est vraiment très « encombré », si on peut dire ainsi. Pourtant, plusieurs personnes s’opposent à son agrandissement. Celles-ci considèrent que si le cimetière est agrandi, cela entraînera plus de décès. Récemment, une personne de Wemotaci m’a fait part d’un rêve qu’elle a eu en lien avec le cimetière. Son grand-père lui est apparu dans son rêve et lui a dit qu’il y avait trop de monde dans le cimetière, qu’il y avait « surpopulation » et qu’il faudrait l’agrandir. Puisque la demande venait de son grand-père, cette personne l’a prise très au sérieux. Par ailleurs, elle ne savait pas non plus quoi faire, sachant que dans la communauté plusieurs personnes étaient contre l’agrandissement du cimetière. Sur ce sujet, différentes forces sont en jeu dans la communauté.

Il y a aussi chez nous la croyance selon laquelle il n’est pas approprié de déplacer les corps après leur enterrement. Cette façon de voir s’est confirmée il y a quelques années lorsque la communauté d’Opiticiwan s’est fait proposer de déplacer des corps qui avaient été enterrés à Kikentach et avant que ceux-ci ne soient emportés par l’érosion. Les personnes consultées ont refusé que les corps soient déplacés et enterrés ailleurs. Car il n’est pas acceptable de déplacer et de déranger ainsi les défunts.

Je voudrais maintenant dire quelques mots sur le déroulement des rites funéraires; il y a des ressemblances avec ce qui se fait chez les Anicinabek[2]. Aujourd'hui encore, étant donné qu'il n'y a pas de salons mortuaires dans les communautés atikamekw, le défunt est exposé à sa demeure. Celle-ci est ouverte à tout le monde sur une période de trois jours et deux nuits, parfois davantage, 24 heures sur 24. Les membres de la communauté, mais aussi d’autres communautés et Nations viennent rendre visite au défunt; les liens de parenté sont très étendus. La maison est donc ouverte à tous, le jour comme la nuit. Comme certaines personnes viennent d’assez loin, la période d’exposition peut se prolonger au-delà des trois jours ce qui entraîne parfois des inconvénients.

Les couleurs des tissus utilisés ont une signification. Par exemple, quand un enfant décède, c'est le blanc qui est utilisé, le blanc symbolise la pureté. Chez les Atikamekw, le mot pour « enfant » est awacic, que l’on peut traduire par « petit être de lumière » ou « enfant lumière ». Le cercueil est enveloppé d’un tissu blanc. Pour les adultes, nous utilisons habituellement un tissu noir. Certains m’ont expliqué que c'était pour protéger. En effet, certains défunts peuvent être confus et hésiter à partir. Il peut alors arriver qu’ils tentent de « posséder » (pitakeckako) une personne, c’est-à-dire lorsque l’esprit d’un mort entre dans une personne. Une autre pratique très fréquente chez nous est celle du ruban noir, porté par tous les membres de la famille du défunt. Lorsque le ruban se défait et tombe, cela signifie que la personne a terminé son deuil. Lorsque le ruban tombe rapidement, en dedans de quelques jours, cela signifie que la personne a accepté le départ du défunt.

Les chants funèbres sont des chants catholiques traduits en langue atikamekw et certains en algonquin. Ces chants sont chantés lors des veillées funèbres. Un chant qui s'appelle wakwek, qu'on peut traduire par « les cieux » ou « paradis », aide autant ceux qui restent que celui qui part. Avec ce chant, on cherche à donner au défunt les énergies afin qu'il puisse partir. Les chants funèbres sont en cela très importants, même si ce sont des adaptations et des traductions des chants catholiques. Les veillées funèbres sont des événements très impressionnants. Lorsque je suis confronté à un décès dans ma famille, j’essaie d’être présent durant toute la durée de l’exposition du corps.

Durant les veillées, le rire occupe une place importante. On se rappelle les choses qui sont arrivées au défunt; on en rit et cela aide vraiment pour le deuil. Comme je le mentionnais au début, la mort fait partie de la vie et rire de choses qui sont arrivées au défunt ce n’est pas lui manquer de respect, bien au contraire. Une personne d’Opitciwan, par exemple, avait eu une crise cardiaque et avait été réanimée. Lorsqu’elle a retrouvé la santé, elle est allée voir une Kokom (grand-mère) pour lui dire qu’elle avait rencontré son mari là-bas. Le mari était joueur de violon de son vivant et continuait de jouer du violon au paradis. La mort fait partie de la vie.

Il y a aussi les makocan, les festins qui accompagnent les veillées funèbres. Lors du dernier festin, avant de clore la veillée funèbre, certaines familles mettent un plat pour le défunt, pour celui qui est parti[3]. Parfois, lorsque nous visitons notre territoire, nous pouvons décider de faire des offrandes pour ceux qui sont partis. Cela se fait souvent de manière très spontanée et naturelle. Autrefois, le tambour avait une place importante lors des veillées funèbres. Lorsque mon grand-père maternel est décédé, j’étais assez jeune. Je me rappelle qu’il y avait des cigarettes sur son cercueil. Le tabac a une signification rituelle importante chez nous. Sur le cercueil, il y avait aussi un plat de bonbons. Aujourd’hui, il n’y a plus de ces choses-là sur les cercueils. Durant la veillée funèbre, les miroirs de la maison où est exposé le défunt sont recouverts. Il est possible que cela ait un lien avec la religion catholique. Lorsque j’ai demandé la signification de ce geste, on m’a répondu : « c'est pour que le mort ne se voit pas ».

Comme chez les Anicinabek, en guise d'un dernier adieu, on embrasse le mort ou on le touche. Lorsque j’étais enfant, c’était quelque chose que je n’aimais pas; je ne voulais pas toucher le mort. Jusqu’au moment où, devenu adulte, j’ai perdu un de mes meilleurs amis dans un accident d'auto. C’est à ce moment que j'ai compris l'importance de ce geste. Je l’ai embrassé sur le front et j’ai compris. Je me suis dit : « Jamais plus je vais te voir. Jamais plus je vais te voir vivant. Je vais te voir à un autre moment donné dans l'autre monde, mais maintenant aujourd'hui, je ne te verrai plus jamais vivant ». Aujourd'hui je le fais en comprenant le sens de ce geste.

Quant à l'enterrement, nos pratiques sont catholiques. Aujourd’hui les pierres tombales ont remplacé les croix de bois. Mon grand-père paternel m'avait raconté que lorsque la croix en bois plantée au pied de la tombe tombait, cela indiquait la fin du deuil pour la famille du défunt. La pierre tombale utilisée aujourd’hui ne permet plus cela. Une personne m’a raconté avoir rêvé à son grand-père qui lui a dit : « Je n'aime pas que vous ayez mis une pierre tombale, parce qu'elle est trop lourde, ça vient m'écraser dans l'au-delà ». Aujourd’hui on utilise beaucoup les fleurs pour orner les tombes, ce qui n’était pas le cas autrefois. Une personne m’a raconté un de ses rêves à propos des fleurs sur la tombe de sa mère. Dans son rêve, sa mère défunte lui a dit : « Vous m'avez donné trop de fleurs et ça me dérange dans l'autre monde puisque je dois m’occuper de toutes ces fleurs » (rire).

Autrefois, il y avait dans la communauté de Manawan des pleureuses. Leur rôle était de pleurer. Mon père me disait que c’était très impressionnant, mais aujourd'hui, ça n’existe plus.

Je terminerai en disant quelques mots sur atcakw, l’âme, et sur la vie après la mort. Au fil des ans, plusieurs personnes m’ont expliqué qu’après le décès, l'âme du défunt emprunte le chemin de la mort. Habituellement, m’a-t-on expliqué, ce chemin conduit vers l'ouest. Ce chemin mène à une rivière où il y a un pont, dans le sens où il y a quelque chose, un arbre tombé par exemple, qui permet à l’âme du défunt de traverser la rivière. Une des personnes qui m’avait expliqué ce chemin de la mort avait fait référence au décès de sa mère. Celle-ci lui avait dit en rêve : « Je commence à voir l'autre bord. Je vois des ours. Là, ils m'attendent, ils sont là au bord de la rivière, puis là ils m'attendent. Là, je pense que je suis prête à partir. Je vais traverser le pont ». Plusieurs des récits que j’ai entendus faisaient référence au fait de traverser la rivière, d’être prêt pour la traverser. Certaines âmes arrivent au bord de la rivière et se font dire : « T'es pas prêt, faut pas que tu sois ici encore. Retourne là-bas ». D’autres, au moment où elles traversent la rivière, tombent dans l'eau. Ce sont souvent les personnes qui ont eu une mauvaise vie ou ont fait de mauvaises actions. Lorsque je tente d’aller plus loin et demande aux ainé-es, « Qu’est-ce qui arrive ensuite, une fois qu’ils sont tombés? » Alors on me répond : « Tu es trop curieux » (rire). D'autres récits de ceux qui sont allés de l'autre bord racontent que c’est vraiment beau. On voit des montagnes, du ciel bleu, puis on sent le bonheur, on sent une joie immense en étant de l'autre bord. C’est souvent par le biais du rêve que les personnes sont en contact avec ceux qui sont de l’autre bord. Les défunts viennent donner des messages en rêve. D’autres personnes ont vécu l’expérience d’avoir senti la visite d’un proche décédé. Elles diront : « J’ai senti mon père » ou « J’ai senti comme un vent ».

Quant aux personnes qui se suicident, leur sort est particulier. Une grand-mère disait que les suicidés restent ici jusqu’à ce que leur temps soit dû. Mais ils sont du côté sombre, m’a-t-on expliqué, comme si c’était tout le temps la nuit.

Il y a d'autres façons de rendre hommage aux disparus. Récemment, je suis allée à Manawan pour rendre hommage à un ami disparu depuis peu et aussi à mon cousin qui s'est suicidé voilà une dizaine d'années. Je suis allé sur sa tombe et j’y ai vu des verres à shooter. Ses amis étaient allés prendre un verre sur sa tombe, pour être avec lui. Ce sont des pratiques assez nouvelles. Pour la fête des Mères, plusieurs se rendent au cimetière pour prendre quelque chose ou faire un pique-nique là-bas.

Face à la mort, il y a plusieurs défis pour nous aujourd’hui. Par exemple, j’ai décidé de ne pas faire baptiser mes enfants. Ma grand-mère n’était pas d’accord. Elle m’a dit : « Tes enfants, ils verront pas la clarté ». Mais c’est mon choix et je ne le regrette pas. Nous nous posons aussi beaucoup de questions face à l'incinération. C’est loin de faire l'unanimité chez nous. Les gens considèrent que ce n’est pas naturel d'incinérer. Parallèlement à ces discussions, de plus en plus de personnes demandent à être enterrées sur le territoire.

Mikwetc