Résumés
Résumé
Dans cet essai, l’auteur cherche à préciser les contours de la sensibilité religieuse québécoise contemporaine à l’aide d’une analyse de deux oeuvres artistiques : le film La neu-vaine (2005) de Bernard Émond et Bureaux (2003), pièce de théâtre d’Alexis Martin. Il voit dans ces dernières une expression de l’inquiétude née du désenchantement spirituel que connaît le Québec post-Révolution tranquille. Une attention particulière est portée au vide laissé par la disparition à la fois sociale et culturelle du catholicisme qui fut dans le passé un lieu fort de l’identité culturelle canadienne-française. Ce vide est comblé par la « religion thérapeutique » qui, sous ses diverses formes, domine la religion traditionnelle et tend à confondre la quête spirituelle et le confort psychologique. Face à cette situation, seule l’oeuvre d’art semble en mesure de poser à nouveau la question de la transcendance dans toute sa radicalité.
Abstract
In this essay, the author tries to delineate contemporary Quebec's religious sensibility by analyzing two recent artistic works: Bernard Émond's film La neuvaine (2005) and Alexis Martin's play, Bureaux (2003). They both contain manifestations of spiritual uneasiness, born from the spiritual disenchantment experienced by the post-Quiet Revolution Québec. In this respect, a special attention is given to the void left by the social and cultural disappearance of Catholicism, which had been a strong element of Québécois cultural identity in the past. To fill this void, "therapeutic religion" in various guises prevails over traditional religion, and tends to blur the line between spiritual quest and psychological comfort. Only the arts, in confronting this state of spiritual anxiety, seem able to pose the question of transcendence in a radical way.
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