TY - JOUR ID - 1005986ar T1 - La « bâtardise » de Patrick Straram. La gauche culturelle au Québec dans les années 1970 et ses suites A1 - Santini, Sylvano JO - Globe VL - 14 IS - 1 SP - 53 EP - 75 SN - 1481-5869 Y1 - 2011 Y2 - 29 mars 2024 02:07 PB - Globe, Revue internationale d’études québécoises LA - FR AB - Écrivain marginal et animateur culturel coloré, Patrick Straram est surtout connu comme l’une des figures importantes de la contre-culture au Québec dans les années 1970. Cette association apparaît si évidente aujourd’hui qu’elle scelle le rôle qu’il aurait joué dans l’histoire culturelle québécoise. Straram était pourtant engagé à la même époque dans la lutte pour l’avènement du socialisme sur le plan culturel. Il a participé à la fondation de Chroniques en 1975, revue dont l’une des principales cibles était la contre-culture. Straram n’était pas à une contradiction près. L’attention qu’il portait à lui-même dans ses « écritures » (son individualisme) et sa sensibilité pour l’émancipation politique (son collectivisme) le plaçaient dans un rapport équivoque autant avec les camarades de l’extrême gauche qu’avec la communauté contre-culturelle. Occupant un lieu mal défini entre deux mouvements majeurs de l’époque, il se considérait comme un « bâtard ». J’aimerais revenir, dans cet article, sur la bâtardise de Straram, car elle représente, sur le plan culturel, une voie médiane et originale qui répond aux limites de l’engagement révolutionnaire au milieu des années 1970 et qui anticipe un certain esprit de la gauche qui s’est manifesté plus explicitement à partir des années 1980. AB - Unconventional writer and colorful cultural presenter, Patrick Straram is well-known as a countercultural actor in Quebec in the 1970s. However, this association, so common nowadays, could restrain the role he played in the cultural history of Quebec. Indeed, Straram also took part, at the same time, in the cultural struggle for the advent of socialism. He co-founded Chroniques in 1975, a periodical for which counterculture was one of the primary targets. This was not Straram’s first contradiction. The interest he displayed in himself (his individualism) and his sympathy for political freedom (his collectivism) put him in an ambiguous relationship with the extreme left comrades as well as with the countercultural community. Caught between two major movements of the time, he called himself a « bastard ». In this paper, I would like to understand Straram’s “bastardy” in a way that shows an original middle path in response to the limits of the revolutionary involvement in the 1970s and anticipates a certain kind of left spirit that became more explicit in the 1980s. DO - https://doi.org/10.7202/1005986ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1005986ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/globe/2011-v14-n1-globe1819725/1005986ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -