Résumés
RÉSUMÉ
L'historiographie a longtemps mis l'accent sur les aspects sombres des milieux ouvriers montréalais au XIXe siècle. Les listes nominatives des recensements portaient en effet à croire que de très nombreux logements étaient partagés par des noyaux familiaux distincts. On y voyait un entassement issu de la pauvreté, une stratégie d'entraide imposée par la nécessité. Une analyse critique des sources, faite dans le cadre de l'étude d'un milieu ouvrier de banlieue, donne une autre image de ce phénomène. Il y a plutôt lieu de penser que la cohabitation était rare en milieu ouvrier montréalais, qu'elle était généralement transitoire et qu'elle se passait presque toujours à l'intérieur des familles. Ces dernières préféraient d'autres stratégies, dont les déménagements fréquents.
ABSTRACT
For a long time, historiography has emphasized the darker side of the working class districts in XIXth century Montreal. Census data led us to believe that in numerous cases tenements were shared by different family units. This overcrowding was believed to stem from poverty, a mutual aid strategy arising from necessity. A critical analysis of the sources used in the study of a working class suburb shed a different light on the subject. There is fairly good reason to believe that cohabitation was rare in Montreal working class districts, that it was generally transitory and that it almost always occurred within the families. The latter preferred other strategies, among them frequent movings.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger