Résumés
Résumé
S’inspirant des travaux de Roland Barthes et de Terence Turner sur l’analyse structurale des récits, cet article cherche à expliquer comment s’est construite, sur une période d’un peu plus de deux siècles et demi, toute une hagiographie fondatrice et légitimatrice de la pratique moderne des arts de combat chinois autour des figures de Zhang Sanfeng et de Bodhidharma. Récupérés de traditions religieuses chinoises établies et élevés au rang de fondateurs de traditions d’arts martiaux, ces deux personnages, considérés dans l’analyse comme un acteur narratif unique, viennent légitimer la pratique d’un art potentiellement violent et agressif, lui donnant ainsi une dimension spirituelle allant au-delà de la simple dimension combative.
Abstract
Drawing on the works of Roland Barthes and Terence Turner on narrative structure analysis, this article seeks to explain how was built, over a period of two and a half centuries, a founding and legitimizing hagiography of the modern practice of Chinese martial arts around the figures of Zhang Sanfeng and Bodhidharma. Recovered from established Chinese religious traditions and elevated to the rank of founders of martial traditions, these characters, considered here as a unique narrative actor, legitimize the practice of potentially violent and aggressive arts, giving them a spiritual dimension that goes beyond the combative dimension.