Résumés
Abstract
In this essay I examine the space for exchange and dialogue opened by Erín Moure’s translation of Chus Pato’s Secession, which in its Canadian edition is published alongside Insecession, Moure’s own response or reciprocation to Pato’s text. I also turn to Nathanaël’s (Nathalie Stephens) relationship to a photograph of Claude Cahun and to the claim that in Cahun the author resembles herself. I argue that the eloquence of the inclination in both works, as each stages translation as a form of correspondence, suggests a failure of reciprocity and equivalences that denies the giving-over of one text to the other. Moure and Nathanaël thus underscore translation as a privileged site for reflecting on translation as a relationship text.
Résumé
Dans ce texte, je me propose d’étudier l’espace d’échange et de dialogue déployé entre Secession—la traduction d’Erín Moure du galicien vers l’anglais d’un livre de la poète Chus Pato—et Insecession—le texte-écho que Moure signe en partie pour lui rendre hommage. Ces deux textes sont publiés au Canada dans une édition conjointe qui s’intitule Secession/Insecession (BookThug, 2014). Je fais en outre une lecture de Absence Where As (Claude Cahun and the Unopened Book) de Nathanaël (Nathalie Stephens), oeuvre où l’auteure réfléchit sur sa relation vertigineuse à une photographie de Claude Cahun et au constat que, dans Cahun, elle se ressemble. Dans ces deux corpus, je m’intéresse à l’inclination d’un texte vers un autre et aux différentes possibilités d’échanges qu’une telle lecture peut offrir à la traduction. Alors que ces textes s’ouvrent à un jeu de correspondances plutôt qu’à une pratique d’équivalence, la traduction, à l’instar de ces exemples, devient un lieu privilégié pour une réflexion sur le va-et-vient des textes, leurs relations multiples et les réseaux d’inclination entre eux.