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On ne saurait trop insister sur le rôle critique joué par les évaluateurs des articles soumis à la Revue internationale PME, qu’ils soient membres du comité scientifique ou évaluateurs externes. Or, l’évaluation d’articles scientifiques est tout autant un « art » qu’une science, comme l’est d’ailleurs la recherche sur les PME et l’entrepreneuriat elle-même. Mais qu’est-ce qu’une « bonne » évaluation ? Comment entreprendre l’évaluation d’un article ? Que rechercher dans un article ? Comment juger de la contribution d’un article : de l’originalité ou de la nouveauté de cette contribution ? Ce sont là des questions auxquelles des réponses ont déjà été proposées sous forme de « guide » de l’évaluateur (Daft, 1995), ou sous forme de « droits et devoirs » des auteurs et des évaluateurs, les uns envers les autres (Harrison, 2002).

Le travail de l’évaluateur consiste essentiellement à juger dans quelle mesure les conclusions des auteurs sont compréhensibles (ou intelligibles), valides (ou crédibles) et signifiantes (ou pertinentes). Par ailleurs, une bonne évaluation est critique mais constructive, indiquant en quoi l’article pourrait être amélioré et précisant en quoi sa valeur serait augmentée par cette amélioration. À cet égard, nous encourageons les évaluateurs de la Revue à demeurer ouverts à de nouvelles idées, de nouvelles théories et de nouvelles façons de faire. Nous profitons aussi de l’occasion pour remercier nos évaluateurs.

C’est ainsi que tous les articles éventuellement publiés dans la Revue internationale PME ont bénéficié du processus d’évaluation ou de « contrôle de qualité » qui y est mis en oeuvre, et ce, malgré ses inconvénients (associés principalement à la lenteur du processus). On pourrait ainsi presque affirmer que chacun des cinq articles de ce nouveau numéro est le fruit du travail collaboratif d’auteurs, d’évaluateurs et de rédacteurs. Dans un premier article, de nature théorique, Pierre Cossette, de l’Université du Québec à Montréal, nous présente un état de situation des usages que font les chercheurs du concept de cognition dans leurs travaux sur l’entrepreneuriat. Partant d’une étude longitudinale d’une TPE touristique, Bénédicte Aldebert, de l’Université de Toulouse, et Sabrina Loufrani-Fedida, de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, mettent en évidence les compétences nécessaires à la réalisation d’un processus d’innovation. À leur tour, Frank Robert, Pierre Marquès, Frank Lasch et Frédéric Le Roy, du Groupe Sup de Co Montpellier et de l’Université Montpellier I, cherchent à identifier les spécificités entrepreneuriales dans le secteur des TIC à l’aide de données secondaires sur 469 entreprises. Le quatrième article est de Sophie Bacq et Régis Coeurderoy, de l’Université catholique de Louvain, qui, partant des travaux sur le concept d’entreprise à internationalisation rapide et précoce, évaluent dans quelle mesure la spécificité attribuée à ce concept est théoriquement et empiriquement validée. Notons qu’une version préliminaire de ce dernier article a obtenu le prix de la meilleure communication théorique au IXe Congrès international francophone en entrepreneuriat et PME, tenu à Louvain-la-Neuve en 2008. Enfin, Imen Mzid Ben Amar, de l’Université de Gafsa, et Lassaâd Mezghani, de l’Université de Sfax, nous présentent un article qui a pour objectif d’étudier l’impact de la structure de la famille sur le développement de l’entreprise familiale en hypogroupe, et ce, à travers cinq cas.

Bonne lecture !

Le rédacteur en chef