Résumés
Abstract
Between the 1920s and late 1960s, the Boy Scouts Association of Canada and the Canadian Cadet Movement proved to be ambiguous institutions for the Canadianization of certain ethnic minorities. While nationally, as agents of Anglo-conformity and settler colonialism, these movements remained rooted in a British Canadian identity, at the local level they gradually became more accommodating of particular white ethnic identities. However, this did not extend to non-white cadets and scouts, especially Aboriginal boys, who were targets for assimilation into the larger Anglo-Canadian mainstream. As such, this is in part a study of Anglo-Canadian whiteness and the ways in which shifting definitions of whiteness and national identity can be viewed through the local accommodations made by two Anglo-Canadian youth movements Aboriginal youth were subject to assimilationist programs within cadet and scout units, but, at the local level, both national movements provided greater cultural accommodation to white ethnic and religious minorities, primarily through the intervention of ethnic and religious institutions that sponsored their own Cadet or Scout units. This began during the interwar years with two of the largest white linguistic and religious minority groups, French Canadian Catholics and Jewish-Canadians, spreading to white ethnic Eastern Europeans during the postwar period.
Résumé
Entre les années 1920 et la fin des années 1960, l’Association des Boy Scouts du Canada et le Mouvement canadien des Cadets ont fait la preuve de leur ambiguïté en tant qu’institutions vouées à la canadianisation de certaines minorités ethniques. Tandis que, au niveau national, en tant qu’agents du conformisme anglo-saxon et du colonialisme, ces mouvements restaient enracinés dans une identité britto-canadienne, au niveau local ils se sont montrés progressivement plus accommodants avec certaines identités ethniques blanches ; mais pas avec les cadets et les scouts non blancs, en particulier les garçons autochtones, que l’on voulait voir s’assimiler au courant majoritaire anglo-canadien. Pour cette raison, il s’agit ici en partie d’une étude de la « blancheur » anglo-canadienne et de la façon dont les définitions mouvantes de la blancheur et de l’identité nationale peuvent se laisser voir à travers les temporisations faites au niveau local par deux mouvements de jeunesse anglo-canadiens. Les jeunes Autochtones étaient ciblés par des programmes d’assimilation au sein des unités de cadets et de scouts, mais, au niveau local, ces deux mouvements nationaux procuraient davantage d’accommodements culturels aux minorités ethniques et religieuses blanches, surtout grâce à l’intervention d’institutions ethniques et religieuses qui parrainaient leurs propres unités de cadets ou de scouts. Cela avait commencé dans l’entre-deux-guerres avec deux des plus importants groupes minoritaires linguistiques et religieux, les catholiques canadiens français et les juifs canadiens, avant de s’étendre au groupe ethnique blanc des Européens de l’Est durant l’après-guerre.