Résumés
Résumé
Les décisions relatives aux programmes de recherche sur les nouvelles technologies de reproduction et leur application ont été principalement prises en dehors de la société civile et des arènes politiques officielles. Parmi plusieurs cadres théoriques qui soulignent le rôle du discours dans l’établissement du cadre des questions politiques, la présente étude examine le rôle dominant que jouent les experts médico-scientifiques, tant au niveau des délibérations sur la recherche embryologique que sur les structures institutionnelles qui assurent leur indépendance dans ce domaine. L’étude explore ensuite les différents discours qui ont vu le jour lors de la Commission sur les nouvelles techniques de reproduction et explique comment les limites « moralement acceptables » sur la recherche embryologique ont été négociées et légitimées. Finalement, l’étude examine comment le discours médico-scientifique et l’autorité cognitive des experts scientifiques ont influencé la ligne de conduite du gouvernement fédéral canadien sur la recherche embryologique. Ce faisant, ce texte souligne le « lien discursif » entre la rhétorique du progrès scientifique, avancé par la communauté scientifique, et la Stratégie d’innovation du Parti libéral, laquelle vise à accroître la compétitivité économique du Canada en renforçant sa capacité dans les domaines de la recherche et de la science.
Abstract
Decisions about research programmes for new reproductive technologies and their implementation have in general been taken with little reference to civil society and official policy domains. Of the several theoretical approaches that underscore the importance of discursive construction of issues, this analysis focuses on the dominance of medical-scientific experts, both in discussions about embryonic research and in the institutions which provide them independent space in this policy domain. The article describes the various discourses that emerged during the work of the Commission on New Reproductive Technologies and explains how “morally acceptable” limits on embryonic research were negotiated and legitimated. Then it describes how the medical-scientific discourse and ideational authority of scientific experts influenced the line of the Canadian federal government on embryonic research, one which is also linked to concerns about economic competitiveness and innovation.
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