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La tragédie de la mort est en ceci qu’elle transforme la vie en destin, qu’à partir d’elle rien ne peut plus être compensé.

André Malraux, Espoir, 1937.

Sans doute malgré lui, Friedrich Nietzsche (1844-1900) fait partie de ces penseurs dignes de légende dont la personnalité et le destin — ajoutés à une oeuvre philosophique considérable — ont créé une sorte d’engouement dépassant largement le monde des idées[1]. Similairement, les écrits sur Nietzsche ont débordé du cercle immédiat de la philosophie et des philosophes ; même le magazine français Le Point lui a récemment consacré un numéro hors-série d’une centaine de pages touchant à la fois l’oeuvre mais aussi le personnage et la légende[2]. Tout comme Michel Foucault ou Gilles Deleuze, les écrits de ces philosophes célèbres donnent souvent lieu à de multiples interprétations et prolongements ; en outre, leurs personnalités hors du commun continuent de fasciner chaque nouvelle génération d’étudiants, comme le prouvent la multitude d’études et de biographies leur étant consacrées[3]. Friedrich Nietzsche ne fait pas exception à cette longue suite de parcours incomparables, dont le destin tragique s’ajoute à une oeuvre largement commentée et souvent controversée. D’ailleurs, Robert Pippin utilise d’emblée la formule « The Nietzsche Phenomenon » au début de son livre Introductions to Nietzsche (p. 1). De cette abondante production autour de Nietzsche, trois ouvrages de référence ont été retenus et seront brièvement présentés ci-dessous. Outre leur indéniable volonté pédagogique, chacun à sa manière propose une porte d’entrée ou du moins un accompagnement pour l’enseignement de la pensée nietzschéenne. Ces trois titres sont le Dictionnaire Nietzsche de Céline Denat et Patrick Wotling, le Historical Dictionary of Nietzscheanism de Carol Diethe, et le collectif Introductions to Nietzsche sous la direction de Robert Pippin.

I. Le Dictionnaire Nietzsche

Le Dictionnaire Nietzsche paru aux Éditions Ellipses permet à Céline Denat et Patrick Wotling (de l’Université de Reims) d’articuler la pensée nietzschéenne à partir d’une cinquantaine d’articles thématiques dont le format variant entre deux et neuf pages apporte un approfondissement appréciable d’une idée philosophique générale scrutée à partir des écrits de Nietzsche. Parmi les nombreux sujets abordés, retenons pour commencer le concept de « Culture », que Nietzsche conçoit selon la tradition allemande de « civilisation », comme l’expliquent Céline Denat et Patrick Wotling : « […] la culture recouvre donc la série des interprétations en vigueur dans une communauté humaine donnée, à un stade précis de son histoire (la Grèce de l’époque tragique, la Grèce classique, l’Italie de la Renaissance, la France de l’Ancien Régime, l’Allemagne contemporaine, par exemple) » (p. 95). Dans cet exposé détaillé et riche en citations judicieusement choisies, Céline Denat et Patrick Wotling mentionnent dans une note en bas de page que pour se rapprocher de l’usage français, « Nietzsche choisit systématiquement d’utiliser la graphie Cultur, et non celle de Kultur, que privilégie l’usage allemand » (voir p. 95, n. 1). Citant fort à propos des extraits de plusieurs ouvrages et recueils de Nietzsche (des Considérations inactuelles aux Fragments posthumes), les coresponsables précisent en outre que « la notion de culture représente ainsi le centre organisateur de la réflexion de Nietzsche, qui en souligne avec insistance le statut fondateur » (p. 95).

Concept nietzschéen par excellence, l’Éternel retour est ici conçu par Nietzsche (cité dans Ecce Homo) comme le « mouvement cyclique absolu et infiniment répété de toutes choses — cette doctrine de Zarathoustra pourrait, tout compte fait, avoir déjà été enseignée par Héraclite » (cité p. 125). Sur le plan conceptuel, Céline Denat et Patrick Wotling signalent que Nietzsche concevait « presque toujours » l’Éternel retour comme « une doctrine » (p. 120), et non comme « une théorie » (p. 120). Plus loin, la notion de morale selon Nietzsche est introduite par Denat et Wotling comme « une interprétation adossée à un système précis de valeurs, lesquelles expriment les conditions de vie d’un type d’homme particulier » (p. 191). Cette définition pourrait en soi se rapprocher de celle de l’idéologie, concept non retenu pour le présent ouvrage. En somme, la conception nietzschéenne de la morale est ici articulée dans toute sa complexité, avec de nombreuses nuances et sous-catégories (autodépassement de la morale, la conscience morale, la moralité, les morales autoritaires), mais aussi en tenant compte de l’évolution du philosophe (p. 196).

Pour conclure logiquement sur ce Dictionnaire Nietzsche, notons que la notice sur « Philosophe » débute par cette remarque de Denat et Wotling : « Il peut sembler paradoxal que Nietzsche, qui critique si radicalement l’activité philosophique, continue cependant, non seulement de faire usage du terme de philosophe, mais plus encore qu’il se caractérise comme tel » (p. 213). En fait, Nietzsche ambitionne de refonder le travail philosophique de son temps et c’est par ce projet qu’il entreprend sa critique de la philosophe allemande (p. 218). Cette appréciation nuancée illustre la capacité des coresponsables à mettre en évidence les contradictions apparentes et les éclaircissements nécessaires à l’appréhension de la pensée de Nietzsche.

L’ouvrage de Denat et Wotling est indéniablement instructif et bien documenté ; il dénote une grande maîtrise des idées nietzschéennes. Cependant, sur le plan éditorial et référentiel, ce Dictionnaire Nietzsche déçoit par sa présentation terne. Pas d’illustrations, pas de texte en quatrième de couverture, pas même de présentation des travaux antérieurs des coresponsables ; quant à l’index, il fournit des renvois à d’autres termes, mais ne contient pas de pagination des concepts répertoriés. En dépit de sa qualité et de sa concision, la bibliographie finale ne compte que trois pages (p. 299-301). Néanmoins, ce Dictionnaire Nietzsche de Céline Denat et Patrick Wotling reste un point de départ très utile à toute recherche sur l’univers nietzschéen et servira d’initiation à son oeuvre pour beaucoup d’enseignants et d’étudiants, même au niveau du baccalauréat.

II. Le Historical Dictionary of Nietzscheanism

Un ouvrage partant du même principe mais publié antérieurement offrira un complément au récent Dictionnaire Nietzsche. Rédigé d’une seule main par Carol Diethe, ce Historical Dictionary of Nietzscheanism en est à sa deuxième édition et une troisième édition augmentée est d’ores et déjà annoncée. Longtemps rattachée à l’Université Middlesex de Londres, Carol Diethe est la cofondatrice de la Friedrich Nietzsche Society de Grande-Bretagne ; elle a en outre publié une biographie fascinante de la soeur du philosophe, Elisabeth Foster-Nietzsche[4].

Outre le fait que ce dictionnaire méconnu soit rédigé en anglais, on notera dans le choix des thèmes une abondance de bonnes surprises dénotant une volonté d’élargir la pensée nietzschéenne, proposant ainsi des correspondances parfois inattendues mais parfaitement justifiées. Plusieurs notices ont été consacrées à des sujets non abordés dans le précédent Dictionnaire Nietzsche, par exemple sur des personnes — pensons à des philosophes se réclamant de Nietzsche comme Otto Weininger et Oswald Spengler, ou encore des amis proches comme Peter Gast et Lou Andreas-Salomé, mais aussi des sociologues allemands tels que Georg Simmel et Max Weber qui ont subi l’influence de Nietzsche. Contrairement au Dictionnaire Nietzsche, ce Historical Dictionary of Nietzscheanism contient en outre des notices pour tous les ouvrages de Nietzsche et même les publications posthumes, qui sont ici mises en contexte et parfois critiquées. Ainsi, on découvre une notice portant sur le concept de volonté de puissance et une autre sur l’ouvrage posthume du même titre (p. 296-300).

L’un des points forts du dictionnaire de Carol Diethe est de montrer l’influence de Nietzsche dans de multiples domaines au xxe siècle, par exemple sur l’École de Francfort (p. 96), sur le poststructuralisme (p. 220) et en particulier sur Michel Foucault (p. 95-96). Plusieurs des ouvrages de Foucault mentionnant les travaux de Nietzsche sont ici signalés, en plus de certaines études sur les liens entre les idées de ces deux penseurs (p. 96). C’est ainsi que d’autres écrivains, de Robert Musil à Georg Kaiser, sans oublier Alfred Döblin et Walter Benjamin, ont été convoqués dans ce livre aux horizons très larges : par exemple, Franz Kafka a montré dans ses romans les effets néfastes du pouvoir disproportionné et la difficulté d’expliquer certains aspects déshumanisés de notre monde, ce qui pourrait en certains points rejoindre le nihilisme de Nietzsche (p. 147). À ces remarques pertinentes proposées par Carol Diethe s’ajoutent quelques références bibliographiques toujours appropriées suggérant des articles très précis et parfois obscurs qui touchent exactement la dimension examinée dans la notice (p. 147). Ainsi, la notice sur Freud fait référence à l’excellent livre de Paul-Laurent Assoun, Freud et Nietzsche, paru en 1980 (p. 99)[5]. Inversement, les philosophes ayant influencé le jeune Nietzsche sont également convoqués, par exemple Descartes (p. 63) et surtout Voltaire, pour sa recherche constante de la vérité au-delà des apparences (p. 286). La présence de Gilles Deleuze (p. 58) n’étonnera personne, mais on découvre aussi des notices sur Maurice Blanchot (p. 32) et sur Henri Bergson, ce dernier étant alors « considéré en France comme étant supérieur à Nietzsche » (p. 25). On s’étonne cependant de ne pas trouver ici de mention à propos de Montaigne, dont le style annonçait déjà les aphorismes de Nietzsche ; c’est la seule lacune de cet ouvrage par ailleurs exhaustif et vivant[6]. Un glossaire du vocabulaire nietzschéen et une bibliographie substantielle complètent ces exposés impeccables.

Cette réédition du Historical Dictionary of Nietzscheanism de Carol Diethe diffère du Dictionnaire Nietzsche de Céline Denat et Patrick Wotling dans la mesure où la brièveté des notices permet d’inclure une plus grande variété de thèmes, de correspondances et d’auteurs abordés. La lecture en continu (de « A » à « Z ») de ce dictionnaire permet de mesurer la richesse et la diversité de la pensée nietzschéenne et de constater ses innombrables jeux d’influences. C’est précisément cette diversité, ajoutée aux connaissances indéniables de Carol Diethe sur l’histoire des idées européennes qui font de ce Historical Dictionary of Nietzscheanism une référence passionnante à lire et un outil de documentation indispensable non seulement pour l’étudiant en philosophie mais aussi pour les bibliothèques universitaires.

III. Le collectif Introductions to Nietzsche

Procédant d’une manière différente de celle adoptée dans les deux précédents dictionnaires, le collectif Introductions to Nietzsche sous la direction de Robert Pippin contient une dizaine de chapitres portant chacun sur un des ouvrages de Friedrich Nietzsche. En fait, son approche est assez originale et totalement inusitée : comme le laisse subtilement entendre son titre au pluriel (Introductions), chaque chapitre de ce livre avait déjà été publié séparément et correspondait en fait à l’introduction respective de chacune des éditions anglaises de douze livres de Nietzsche publiées individuellement par la Cambridge University Press (voir la note, p. vii). Cette organisation chronologique faite à partir d’extraits des ouvrages eux-mêmes donne une suite d’exposés substantiels et cohérents sur chacun des ouvrages de Nietzsche.

On notera chez tous les auteurs réunis une tendance à vouloir actualiser la pensée nietzschéenne en situant le contexte de l’époque mais aussi en expliquant comment ses oeuvres demeurent pertinentes encore aujourd’hui. Chacun des onze chapitres mise sur un aspect particulier de l’oeuvre, en mettant en contexte un nombre important de citations. Ainsi, à propos des écrits de jeunesse de Nietzsche, Alexander Nehamas propose des stratégies de lecture et met en évidence les jeux d’influences passées et à venir, allant de Schopenhauer à Jacques Derrida, en insistant constamment sur la nécessité pour Nietzsche de se réinventer (p. 18). Par la suite, dans sa présentation de La naissance de la tragédie, Raymond Geuss s’intéresse à la construction de la culture tragique au fil des siècles et considère ultimement cet ouvrage comme une oeuvre de « spéculation philosophique » sur le paradigme de la culture tragique et l’idéal artistique qui en émanait (p. 63). Selon le jeune Nietzsche, ce paradigme créé dans la Grèce antique aurait retrouvé (provisoirement) sa parfaite réactualisation dans les oeuvres lyriques de Richard Wagner (p. 65). Plus loin, à propos des Considérations inactuelles, Daniel Breazeale situe les principaux thèmes (la culture des philistins opposée à la culture authentique, la portée de l’histoire, la nécessité de l’enseignement), en rappelant l’attachement du jeune Nietzsche pour la philologie classique et son détachement progressif pour la philosophie de Schopenhauer (p. 75). Sur le livre Humain, trop humain, on peut lire les propos de Richard Schacht qui estime que cet ouvrage serait en fait « le produit d’un esprit en transition allant dans différentes directions et de diverses manières sans se soucier des barrières disciplinaires et des normes, avec uniquement les intérêts et la conscience intellectuelle de Nietzsche en guise de carte et de compas » (p. 96). Dans leur texte conjoint sur Aurore, Maudemarie Clark et Brian Leiter insistent sur la dette de Nietzsche envers Platon et Schopenhauer tout en rappelant sa critique constante des philosophes de son temps auxquels il reprochait « leur nature artistique » et leur recherche du « privilège divin d’être incompréhensible » (p. 115). Le chapitre sur Le gai savoir de Bernard Williams est celui qui établit le plus grand nombre de comparaisons avec les autres livres (précédents et à venir) de Nietzsche, montrant les continuités et la progression logique sur des thèmes comme la vérité vue comme un sentiment destructeur et le nihilisme (p. 147). Également responsable de ce recueil, Robert Pippin contribue d’un chapitre dense sur Ainsi parlait Zarathoustra, en plus de son introduction générale en début de volume (p. 1-16). Ici, Robert Pippin soutient que le livre Ainsi parlait Zarathoustra occupe une place à part non seulement dans l’oeuvre de Nietzsche mais aussi dans toute l’histoire de la philosophie. Or, contrairement à plusieurs textes ici réunis et en dépit des nombreuses citations proposées, ce chapitre de Robert Pippin ne parvient malheureusement pas à éclairer la complexité de l’ouvrage ni à définir l’énigmatique personnage de Zarathoustra, ici présenté comme « un prophète » (p. 152). Au chapitre suivant, Rolf-Peter Horstmann rappelle que Nietzsche concevait Par-delà le bien et le mal comme une « critique de la modernité » ; le texte qui lui est consacré se penche sur l’analyse des proverbes que l’on y retrouve (p. 186). Sans doute le plus pédagogique de cet ensemble, le chapitre de Keith Ansell-Pearson sur la Généalogie de la morale montre les prolongements de la pensée de Nietzsche jusque dans ses ultimes écrits ; le thème de la volonté de puissance y reçoit une attention particulière (p. 204). Considérant simultanément les trois livres rédigés par Nietzsche juste avant de sombrer dans la folie, Aaron Ridley s’interroge sur la pertinence de considérer L’antéchrist, Le crépuscule des idoles et l’autobiographie Ecce homo comme des oeuvres émanant véritablement d’un esprit sain (p. 216). Enfin, Rüdiger Bittner examine une partie des Fragments posthumes et s’interroge sur la réorganisation des textes inachevés de Nietzsche, rappelant que plusieurs centaines de pages n’ont toujours pas été traduites de l’allemand vers d’autres langues (p. 245).

On est agréablement surpris par la cohérence de ces différentes introductions juxtaposées par Robert Pippin ; on a quelquefois l’agréable impression de lire un ouvrage rédigé d’une seule main. Plusieurs des auteurs abordent des thèmes communs, mais sans laisser l’impression de redites. Ainsi, les passages sur la folie de Nietzsche et le mutisme des dernières années de sa vie continuent de fasciner et s’ajoutent au mythe érigé autour du philosophe[7]. Tous les textes font l’apologie de Nietzsche, mais la plupart des auteurs émettent quelques critiques bien étayées et nuancées. L’ouvrage ne contient cependant pas de conclusion générale et se contente de juxtaposer judicieusement les introductions aux différents livres de Nietzsche. En revanche, la bibliographie est substantielle et se subdivise en de nombreux sous-thèmes (p. 264-286).

Conclusion

Il existe une multitude de monographies consacrées à Friedrich Nietzsche, et cet article ne prétend nullement épuiser la richesse des trois ouvrages présentés ici succinctement. Les signaler ensemble apparaît comme une preuve supplémentaire de l’actualité de Nietzsche, plus d’un siècle après sa disparition. On ne saurait cependant les substituer à la lecture directe des oeuvres de Nietzsche, mais chaque ouvrage pourra servir d’accompagnement et de complément pour le lecteur déjà familier et pour l’enseignant. Dans ce cas précis, il faut se souvenir que ces trois ouvrages de référence ont un point commun assez rare : leurs textes respectifs n’ont pas été rédigés pour être lus en continu, mais bien pour être consultés ou pour accompagner d’autres livres.

Au terme de cette étude comparative, certains lecteurs seraient en droit de demander lequel de ces trois ouvrages est le plus utile ou le plus rigoureux. En fait, les trois titres ont été inclus dans cet article pour leurs qualités indéniables et pour offrir une diversité de perspectives puisqu’ils proviennent de trois pays différents ; d’autres publications de moindre intérêt sur Nietzsche n’ont tout simplement pas été retenues[8]. Cependant, pour prendre l’exemple du personnage de Zarathoustra, il faut admettre que c’est dans la notice étoffée que Carol Diethe rédigea dans son Historical Dictionary of Nietzscheanism que l’on trouve les explications les plus éclairantes puisque deux notices examinent successivement le personnage historique de Zoroaster, ayant vécu six siècles avant Jésus Christ (p. 303-304), et l’ouvrage Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche (p. 304-307). En revanche, un thème central comme l’Éternel retour est approfondi dans les trois ouvrages.

Pour l’enseignant en philosophie, ces trois outils pédagogiques fourniront une multitude de prolongements et de réponses concrètes pour préparer des exposés étoffés qui anticiperont les objections et les questions éventuelles des étudiants. On comprendra que ces trois ouvrages se destinent principalement aux enseignants et aux chercheurs, et beaucoup moins aux étudiants du baccalauréat. Compte tenu de la fascination pouvant être créée par le destin de Nietzsche, on peut comprendre que sa pensée et ses livres susciteront encore l’intérêt de nombreux étudiants dans des cours de philosophie et ce, à tous les niveaux.