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Tout acte de traduction, dans la mesure où le traducteur « emprunte » une voix qui n’est pas la sienne, laisse des traces. Ce faisant, le traducteur révèle la clé de sa démarche, qui vise soit à s’effacer derrière la voix de l’auteur traduit, à être le passeur en quelque sorte d’une autre parole poétique, d’un autre regard sur le monde, soit au contraire à imprimer sa voix, à influer sur le traduire.

Nous interrogerons les pratiques des traducteurs arabes de l’ouvrage monument d’Edward Saïd, L’Orientalisme, telles qu’elles sont données à lire à travers leurs préfaces et lieront cela à la réception de l’ouvrage dans le monde arabe.

Ces préfaces interrogent aussi le statut du traducteur : auteur de plein droit ou traducteur découvreur ?

Telles sont les questions auxquelles nous nous intéresserons pour étudier l’empreinte du traducteur sur le texte.