DocumentationComptes rendus

Galanes Santos, Iolanda, Luna Alonso, Ana, Montero Küpper, Silvia et Fernández Rodríguez, Áurea, dir. (2016) : La traducción literaria. Nuevas investigaciones. Interlingua. Grenade : Comares, 339 p.[Notice]

  • Emmanuel Claude Bourgoin Vergondy

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  • Emmanuel Claude Bourgoin Vergondy
    Alliance française, Vigo, Espagne

Cet ouvrage est édité par quatre professeures de l’Université de Vigo qui sont aussi membres du groupe de recherche BITRAGA (Bibliothèque de traduction galicienne) et dont l’activité investigatrice est centrée sur la traduction littéraire. Ce livre s’inscrit dans une certaine continuité d’éditions antérieures, en 2012 et 2015, consacrées elles aussi à la traduction littéraire (Fernández Rodríguez, Galanes Santos, et al. 2012 ; Luna Alonso, Fernández Rodríguez, et al. 2015). Une continuité toutefois relative puisque ce livre, même s’il traite du contexte galicien déjà abordé dans les éditions précédentes, s’ouvre plus largement aux recherches en traduction littéraire au cours de ces dernières années au sein de l’État plurilingue espagnol. Ce sont au total quatorze chapitres qui rendent compte de la situation de la traduction littéraire en Espagne, précédés d’un prologue de Francisco Lafarga. Tant l’introduction, qui permet en quelques paragraphes d’appréhender l’ouvrage dans son contexte, que la conclusion, sont rédigées par les directrices qui participent aussi aux chapitres de ce livre. Le lecteur pourra aborder une lecture divisée en trois ensembles de chapitres. Le premier ensemble permet une révision et une actualisation des principales théories et outils nécessaires à la recherche en traduction littéraire. Le second propose différentes analyses de la traduction littéraire au sein du plurisystème linguistique espagnol. On y trouve ainsi le cas du catalan, de l’aranais, du galicien et du basque au cours de ces trente dernières années. Enfin, le troisième ensemble est une présentation de plusieurs études de cas concernant différents genres et sous-genres littéraires. Dans le premier chapitre, Luis Pegenaute fait état de la traduction littéraire et aborde une tentative de définition. Sa réflexion se prolonge sur les relations entre création et traduction ainsi que sur le tournant culturel des études de traduction. Mais l’auteur se penche davantage sur les approches sociales. Il rappelle ainsi les théories de Bourdieu et de Latour et Caillon évidemment incontournables. D’autres approches auraient été aussi dignes de mention, par exemple la notion de « métissage » dans l’approche sociale chez Alexis Nouss et François Laplantine. Pegenaute aborde en fin de chapitre l’approche historienne et stylistique, et ouvre le débat sur la littérature universelle. Il pose ainsi les bases théoriques sur lesquelles reposeront les différents chapitres de ce livre. Ana Luna présente dans le deuxième chapitre toute une série d’outils en ligne et de libre accès, utiles aux recherches en traduction littéraire. Puis dans un deuxième temps, l’auteure s’attache de plus près à présenter et analyser le Catálogo da Tradución Galega, mis en oeuvre par le groupe Bitraga dont elle fait partie. Les outils qu’elle présente sont regroupés en trois catégories : bibliothèques numériques, catalogues virtuels et bases de données. Ces outils ne présentent pas seulement des originaux et leur traduction mais aussi des informations contextuelles (références du traducteur/de la traductrice, prix littéraires, éditeur, etc.) qui permettent d’effectuer des recherches plus spécialisées. C’est d’ailleurs grâce à ces outils et à leurs informations contextuelles que Silvia Montero Küpper aborde, dans le chapitre suivant, les politiques pour la traduction de textes littéraires. Dans un premier temps, l’auteure fait état de considérations théoriques à prendre en compte lorsque l’on aborde le concept et la fonction des politiques de traduction concernant les textes littéraires. Puis, dans un deuxième temps, elle fait état des prix et subventions accordés aux traducteurs ou à des projets de recherche, tant sur le plan européen que sur le plan de l’État espagnol et de ses communautés autonomes. L’auteure arrive à la conclusion que si les aides sont de même nature pour l’Union européenne, pour l’Espagne et ses communautés autonomes, l’objectif poursuivi est différent. Pour l’une, il s’agit …

Parties annexes