Corps de l’article
Ce numéro thématique de Mi est composé de deux dossiers spéciaux sur l’entrepreneuriat qui ouvrent des perspectives riches, nouvelles et stimulantes sur deux aspects de cette fonction essentielle de l’entreprise :
Le premier dossier, « « Luxury entrepreneurship » ou l’entrepreneuriat du luxe : des opportunités de demain pour des activités « human push » ? » est coordonné par nos collègues Cécile Fonrouge, Sophie Reboud et Franck Vigneron. L’objectif des rédacteurs en chef invités de ce dossier est de présenter les caractéristiques spécifiques et uniques de nouveau champ de la gestion. Les opportunités d’affaires qui émergent dans ce milieu très particulier peuvent concerner aussi bien de nouvelles entreprises à fort potentiel, que de grandes ou moyennes entreprises installées, mais qui font preuve de dynamisme entrepreneurial, de créativité, de pro-activité et d’une certaine prise de risque.
Le dossier est organisé autour de réponses à un ensemble de questions clefs liées à ce contexte particulier de la gestion : Comment les entrepreneurs du luxe s’insèrent-ils dans des réseaux territorialisés ? Quels sont les enjeux de transmission, de l’engagement de l’entrepreneur du luxe et de ses parties prenantes ? Comment se caractérisent les relations particulières avec les clients du luxe ? Quelles sont les principales activités liées à l’entrepreneuriat de luxe ? Quels sont les enjeux pour l’entrepreneur du luxe liés à la patrimonialisation du savoir-faire ? Comment l’ancrage territorial et l’institutionnalisation peuvent être considérés comme des pivots d’une internationalisation ?
L’une des principales conclusions de ce dossier est que l’entrepreneuriat du luxe repose en grande partie sur une créativité « human push », tirée par une « intelligence de la main », sur des savoir-faire indissociables de la personne qui les détient mais aussi sur « des individus emblématiques et des marques qui symbolisent la haute façon et l’excellence des produits et des services sur lesquels reposent les opportunités de demain ».
Le second dossier, « L’accompagnement entrepreneurial, une industrie en quête de leviers de performance ? » est coordonné par Karim Messeghem, Sylvie Sammut, Didier Chabaud, Camille Carrier et Roy Thurik. Ce dossier, comme le soulignent les rédacteurs en chef invités, s’inscrit dans le cadre d’une économie qui devient de plus en plus « entrepreneuriale », où la performance économique est de plus en plus fondée sur une innovation distribuée et sur l’émergence et la croissance d’entreprises innovantes. Cette économie remplace progressivement une économie qui était davantage « managériale » où la performance économique était reliée à la taille des entreprises, aux économies d’échelle, à la production routinière et à l’innovation.
Ce premier dossier spécial est l’occasion de faire le point sur les résultats et enjeux de la recherche sur l’accompagnement entrepreneurial en prenant soin dans un premier temps de délimiter un champ de recherche en gestion qui s’est profondément transformé et enrichi au cours des dernières années. L’accompagnement entrepreneurial est aujourd’hui non seulement un thème académique d’actualité, mais aussi un ensemble de méthodes et de pratiques visant à aider à l’action des entrepreneurs, des accompagnateurs et des pouvoirs publics.
Ce que montre clairement le dossier c’est que les différentes structures d’accompagnement se caractérisent aujourd’hui par une diversité sans cesse croissante d’objectifs, par une variété de plus en plus marquée de structures dédiées à l’accompagnement (pépinières, incubateurs, couveuses, etc.) et par la prise en compte d’acteurs de plus en plus divers (différents types d’entrepreneurs, créateurs, repreneurs organisés par des fondations, des associations ou des réseaux, etc.).
Le dossier aborde de très nombreuses facettes de l’accompagnement entrepreneurial, et se conclut par la question de la pertinence et de la cohérence des politiques publiques entrepreneuriales, et en particulier, dans un contexte de rareté de la ressource publique, celle du retour sur l’investissement des actions en faveur de l’accompagnement et de l’évaluation de ces politiques publiques entrepreneuriales en tenant compte des attentes des multiples parties prenantes.
A l’ensemble des rédacteurs en chef invités de ces deux dossiers exceptionnels, à l’ensemble des auteurs qui contribuent à ce numéro thématique de MI, et à l’ensemble des évaluateurs qui ont effectué un travail remarquable à travers leur lecture attentive et leurs remarques riches et pertinentes, la revue tient à exprimer ses plus profonds et sincères remerciements.
Bonne lecture à tous.
This thematic issue of IM comprises two special features on entrepreneurship that offer rich, new and stimulating perspectives on two aspects of this essential function of businesses:
The first feature, “‘Luxury entrepreneurship’: Future opportunities for ‘human push’ activities?” is coordinated by our colleagues Cécile Fonrouge, Sophie Reboud and Franck Vigneron. The guest editors’ objective is to present the specific and unique characteristics of this new field of management. The business opportunities emerging in this particular area concern promising new businesses as much as they do established large or medium businesses, provided they demonstrate entrepreneurial dynamism, creativity, pro-activity and a certain amount of risk-taking.
The feature is structured around answers to a set of key questions related to this particular management context: How do luxury entrepreneurs join territorialized networks? What are the issues of transmission, of the engagement of luxury entrepreneurs and of their stakeholders? What are the characteristics of relationships with luxury clients? What are the main activities related to luxury entrepreneurship? What issues related to the patrimonialization of expertise concern luxury entrepreneurs? How can local integration and institutionalization be considered pivots of internationalization?
One of this feature’s main conclusions is that luxury entrepreneurship hinges in large part on “human push” creativity, driven by kinesthetic intelligence, on expertise indissociable from those who hold it, but also on “emblematic individuals and brands symbolizing the haute façon and the excellence of the products and services on which tomorrow’s opportunities are founded.”
The second feature, “Entrepreneurial coaching, an industry searching for performance levers?” is coordinated by Karim Messeghem, Sylvie Sammut, Didier Chabaud, Camille Carrier and Roy Thurik. As the guest editors emphasize, this feature is part of the framework of an increasingly “entrepreneurial” economy, where economic performance is increasingly founded on distributed innovation and on the emergence and growth of innovating businesses. This economy is gradually replacing an economy that was more “managerial,” where economic performance was linked to the size of businesses, to economies of scale, to routine production and to innovation.
This second special feature is an opportunity to take stock of the results and issues surrounding entrepreneurial coaching research by first defining a management research field that has been profoundly transformed and enriched over the last few years. Today, entrepreneurial coaching is not only a topical academic theme but also a set of methods and practices aiming to entice entrepreneurs, coaches and public administrators into action.
The feature clearly shows that the various coaching structures are characterized today by an ever-growing diversity of objectives, by a variety increasingly shaped by structures dedicated to coaching (incubators, nurseries, etc.), and by taking into account increasingly diverse actors (various types of entrepreneurs, creators and take-over buyers organized by foundations, associations, networks, etc.).
The feature addresses many facets of entrepreneurial coaching and concludes with the issue of the pertinence and coherence of entrepreneurial public policies and, particularly within a context of public resource scarcity, with that of obtaining a return on the investment of actions to promote coaching and the evaluation of entrepreneurial public policies, while taking into account the expectations of multiple stakeholders.
The journal would like to thank the guest editors of these two exceptional features, the authors who contributed to this thematic issue of IM, and the reviewers, who have done a remarkable job through their attentive reading and rich and pertinent comments.
Happy reading to all.
Este número temático de la revista Gestión Internacional (GI) se compone de dos dossiers especiales sobre el empresariado, los cuales abren perspectivas nuevas, enriquecedoras y estimulantes sobre dos aspectos de esta función esencial de la empresa :
Nuestros colegas Cécile Fonrouge, Sophie Reboud y Franck Vigneron coordinan el primer dossier: « Luxury entrepreneurship o empresariado del lujo : ¿oportunidades en vista para actividades human push ? » El objetivo de los jefes de redacción invitados es presentar las características específicas y únicas de ese nuevo sector de la gestión. Las oportunidades de negocios que emergen en ese medio muy particular pueden concernir tanto las nuevas empresas con mucho potencial, como las medianas y grandes empresas ya establecidas, pero capaces de operar con dinamismo empresario, creatividad y pro-actividad así como de correr riegos.
El dossier se organiza alrededor de respuestas a un conjunto de preguntas claves relacionadas con ese contexto de la gestión en particular: ¿Cómo se insertan en las redes territoriales los empresarios del lujo ? ¿Cuáles son los criterios de transmisión y compromiso del empresario del lujo con las partes interesadas ? ¿Cómo se caracterizan les relaciones particulares con los clientes del lujo ? ¿Cuáles son las principales actividades ligadas al empresariado del lujo ? ¿Para el empresario de lujo, cuáles son los elementos relacionados con la patrimonialización de la experiencia y la pericia ? ¿Cómo puede considerarse pivotes de la internacionalización al anclaje territorial y a la institucionalización ?
Una de las principales conclusiones de este dossier es que el empresariado de lujo reposa, en gran parte, sobre una creatividad human push, llevada por una « inteligencia de la mano », sobre experiencias y pericias indisociables de la persona que las posee y también sobre « individuos emblemáticos y marcas que simbolizan la alta calidad y la excelencia de los productos y de los servicios sobre los cuales se asientan la oportunidades futuras. ».
El segundo dossier, « El acompañamiento empresarial : ¿una industria en búsqueda de incentivos de desempeño ? », ha sido coordinado por Karim Messeghem, Sylvie Sammut, Didier Chabaud, Camille Carrier y Roy Thurik. Este dossier, como lo señalan los jefes de redacción invitados, se inscribe en el marco de una economía cada vez más « empresarial » y en la cual el desempeño económico se basa cada vez más en la innovación distribuida y en la emergencia y el crecimiento de empresas innovadoras. Esta economía reemplaza progresivamente una economía que era más bien « gerencial » y en la que el desempeño económico estaba relacionado con el tamaño de las empresas, con la economía de escala, con la producción rutinaria y con la innovación.
El primer dossier especial es la ocasión de hacer un balance de resultados y elementos de la investigación en materia de acompañamiento empresarial. Para ello, en un primer momento, se delimita un campo de investigación en gestión profundamente transformado y enriquecido en los últimos años. En nuestros días, el acompañamiento empresarial es no sólo un tema académico de actualidad, sino también un conjunto de métodos y prácticas que apuntan a ayudar a la acción de los empresarios, de los acompañadores y de los poderes públicos.
Lo que este dossier muestra con claridad es que las distintas estructuras de acompañamiento se caracterizan actualmente por una diversidad de objetivos creciente, por una variedad cada vez más marcada de estructuras dedicadas al acompañamiento (viveros, incubadoras, etc.) y por la toma en cuenta de actores cada vez más diversos (diferentes tipos de empresarios, creadores, agentes organizados por fundaciones, asociaciones, redes, etc.).
El dossier aborda numerosas facetas del acompañamiento empresarial y concluye con la cuestión de la pertinencia y de la coherencia de las políticas públicas empresariales y, es especial, en un contexto de escasez del recurso público, en la del retorno de la inversión de las acciones en favor del acompañamiento y de la evaluación de esas políticas públicas empresariales que tiene en cuenta todas las partes interesadas.
La revista Gestión Internacional agradece profunda y sinceramente a todos los jefes de redacción invitados de estos dos dossiers excepcionales, a todos los autores que participan en este número temático y a todos los evaluadores, quienes efectuaron un trabajo sobresaliente gracias a lecturas atentas, y comentarios enriquecedores y pertinentes.
¡ Excelente lectura !