Dossier spécial : Entreprendre et innover dans une économie globalisée...Special Edition: Undertaking and innovating in a globalised economy...Dossier especial: Emprender e innovar en una economía globalizada…

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  • Serge Amabile

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  • Serge Amabile
    CERGAM – Faculté d’Economie et de Gestion – Aix-Marseille Université – France

Dans la proximité de débats qui font aujourd’hui l’actualité, le titre de cette introduction évoque, en premier lieu, la mondialisation de l’économie et, par là-même, l’expression de tensions concurrentielles, écologiques, sociales, institutionnelles ou, encore, politiques, toujours plus aigües. En second lieu, il rappelle que l’innovation est souvent présentée comme l’un des moyens susceptibles d’assurer la pérennité, la performance et le développement des firmes et des organisations. Toutefois, aborder le développement des entreprises et l’innovation revient à vouloir cerner un champ extrêmement diversifié et en évolution permanente ! En effet, le titre de cette introduction a également été le thème central du cinquième colloque EIDEV. Parmi les quarante communications qui furent présentées lors de cette manifestation, cinq thèmes pouvaient être dégagés assez précisément : De fait, au-delà de l’originalité des articles qui le constituent, le premier apport qui ressort de ce dossier est celui de la diversité des thèmes et des questionnements envisagés. Du développement de start-up issues du sérail universitaire, à la perception de la RSE par les actionnaires ou à l’analyse de l’échec d’une innovation organisationnelle, il apparaît que l’innovation et le développement des entreprises peuvent être interprétés à plusieurs niveaux (micro ou macro) et selon différents perspectives. Les thématiques concernées peuvent être regardées sous l’angle du management public (les universités), de l’analyse financière (les rendements mensuels des actions sur les marchés européens) et du management (le cas du syndicat de la librairie française). En cela, elles concernent l’ensemble des sciences de gestion. Enfin, outre des contextes et des possibilités d’analyses différenciées, des couples, ponts ou relations (« start-up - université », « RSE – actionnariat », etc.) sont établis et investis de façons originales. Cela souligne la richesse et, en même temps, l’immensité des champs investis ! Dans cette perspective, le premier article, présenté par Elisa Salvador et Pierre-Jean Benghozi, s’intéresse aux start-up. A l’heure où ces dernières font l’actualité, les deux auteurs précisent les conditions de développement des Research Spin Off (RSOs), caractérisant leur écosystème institutionnel et le poids de leur lien avec leur alma mater ou “parent institute”. En particulier, ils étudient la relation entre le degré d’attention et d’intérêt que portent les universités aux entreprises qui en sont issues et les performances de ces RSOs. Afin de développer des éléments de réponse, les auteurs ont constitué et exploité une base de données inédite sur les RSOs italiennes. Plusieurs résultats originaux émergent. Notamment, sont identifiés des types de profils d’entreprises. Ainsi, les « open-oriented » ou « autonomous-oriented » sont caractérisées selon trois éléments. Premièrement, il y a le degré de compétences managériales à même de soutenir le développement de l’organisation. Deuxièmement, est citée l’orientation industrielle (« company orientation »), c’est à dire la capacité de construire une offre commerciale spécifique de produits et de services. Enfin, émerge la dépendance de l’entreprise des choix de ses fondateurs et de son université d’origine (“spin-off founders and university choices”). La recherche confirme ainsi le rôle central joué par les Alma Mater en montrant, toutefois, que la relation avec leurs RSOs n’est ni unique, ni uniforme. La variété des situations observables appelle une variété des stratégies de soutiens et de développement qui explique en particulier des résultats inégaux en termes de performances économiques et de valorisation industrielle des compétences technologiques. Dans un deuxième article, Jean-Michel Sahut et Hélène Pasquini-Descomps s’intéressent à la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) des firmes. En cela, ces auteurs évoquent un sujet occupant une place, désormais centrale, dans la sphère socio-économique comme dans la littérature managériale. Très présente dans les discours des acteurs économiques et sociaux (firmes, institutions nationales et supranationales, ONG, etc.), cette …

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