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Cet ouvrage apporte un éclairage analytique particulièrement utile sur le lien entre mondialisation et territoires. Les menaces et contraintes de la mondialisation sont susceptibles de provoquer des effets déstructurants profonds, voire irréversibles, sur les pays, les régions, les villes ou les zones rurales. Toutefois, certains territoires s’en sortent mieux que beaucoup d’autres et parviennent à résister, à s’adapter, voire à se réinventer par rapport à la mondialisation. Dans cette perspective, les auteurs de l’ouvrage privilégient la notion de résilience territoriale qui traduit la capacité d’un territoire à non seulement générer en son sein des capacités de résistance et d’adaptation lui permettant de maintenir ou de retrouver les bases de son développement et de sa spécificité à la suite de chocs plus ou moins brutaux (résilience statique), mais également à inventer et à déployer de nouvelles ressources et capacités lui permettant de s’insérer favorablement dans la dynamique de transformation impulsée par l’évolution de l’environnement socio-économique (résilience dynamique).

Cet ouvrage a été par un groupe de collègues, dont beaucoup sont des auteurs qui publient régulièrement dans Mi. On peut particulièrement noter qu’un des chapitres du livre aborde les problèmes de redistribution internationale des activités et stratégies d’attractivité territoriale qui font partie des thèmes récemment abordé dans la revue. À l’évidence, cet ouvrage permet de beaucoup mieux comprendre les contraintes d’adaptation dans le nouveau contexte compétitif global.