Mot des rédacteurs invitésInternationalisation ouverteWord from the Guest EditorsOpen InternationalisationPalabras de los redactores invitadosInternacionalización abierta[Notice]

  • Philippe Very et
  • Nadine Tournois

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  • Philippe Very
    Edhec Business School

  • Nadine Tournois
    IAE de Nice

Quelle soit émergente ou délibérée, la stratégie d’internationalisation des entreprises suppose une ouverture vers l’inconnu, vers d’autres cultures, vers des partenaires, vers de nouveaux modes d’échange, vers de nouveaux écosystèmes, vers de nouvelles formes de création de valeur et de répartition de cette valeur. Les recherches en management international ont rarement choisi cette perspective qui pourtant constitue un présupposé de nombreuses théories d’internationalisation. Ce dossier spécial explore ce thème de l’ouverture. Il propose une sélection de recherches présentées lors de la Conférence Annuelle d’Atlas AFMI (Association Francophone de Management International), organisée à Nice en Juin 2016 par l’IAE de Nice et l’Edhec Business School, membres d’Université Côte d’Azur. L’article introductif, intitulé « théories d’internationalisation, ouverture et connaissance » et rédigé par Philippe Very et Nadine Tournois, utilise la perspective de l’internationalisation ouverte pour ré-analyser les théories d’internationalisation les plus classiques, le modèle d’Uppsala et le modèle « International New Ventures ». Ces théories sont souvent opposées, en particulier sur les dimensions de processus et de vitesse. Dans cet essai, les auteurs examinent trois concepts qu’elles partagent : l’avantage concurrentiel, l’ouverture internationale et la connaissance. Ils analysent les convergences et divergences entre ces théories quant à l’utilisation de ces trois concepts, en examinant les postulats sous-jacents à chaque théorie. Ils concluent que ces théories possèdent des traits communs en dépit de leurs différences et dessinent quelques pistes de recherche qui aideraient à comprendre l’efficience de ces processus. Le second article intitulé « les réseaux sociaux numériques : analyse de leurs utilisations dans le cadre de l’internationalisation des petites entreprises » s’intéresse à une forme d’ouverture particulière vers les autres : l’exploitation des réseaux sociaux. Elodie Deprince et Laurent Arnone cherchent à comprendre les rôles que peuvent jouer les réseaux sociaux numériques dans un contexte d’internationalisation pour les petites entreprises. Leur étude de cas multiples tend à montrer que les réseaux sociaux numériques contribuent à renforcer les relations des petites entreprises avec leurs partenaires commerciaux à l’étranger, et permettent de communiquer hors frontières à moindre coût. Dans le troisième article, Ana Colovic et Sandrine Henneron envisagent l’internationalisation ouverte à travers le prisme de la théorie des parties prenantes dans le contexte de la responsabilité sociale de l’entreprise. Une politique de responsabilité sociale oblige à s’ouvrir à de nombreux acteurs liés à l’activité de l’entreprise. Les auteurs étudient si cette nécessité influence l’internationalisation. Leur article intitulé « does corporate social responsibility enhance SME internationalization ? Insights from the food industry » présente une recherche menée dans quatre petites et moyennes entreprises de l’industrie agroalimentaire. Les auteurs montrent les influences réciproques existant entre stratégie d’internationalisation et responsabilité sociale. L’internationalisation pousse à adopter des pratiques de responsabilité sociale, et en retour, le déploiement d’une politique de responsabilité sociale tend à augmenter la vitesse et l’étendue de l’internationalisation. Le quatrième article, intitulé « les choix stratégiques dans les contrats extractifs internationaux » expose une recherche menée par Marine Fouquet, Gilles Lhuilier et Olivier Meier sur un thème peu étudié : les accords contractuels portant sur l’exploitation des ressources naturelles. Les auteurs étudient non seulement une forme d’ouverture internationale à travers des partenariats, mais aussi comment organiser d’un point de vue juridique les relations entre acteurs. Ils analysent en profondeur deux contrats impliquant des acteurs de pays émergents. Leur recherche contribue à mieux comprendre ce que peut être une intelligence juridique adaptée au contexte évolutif des transactions internationales. Le cinquième article, écrit par Juliane Engsig, Paul Chiambaretto et Frédéric Le Roy, nous plonge dans la dimension spatiale de l’ouverture à l’international en déployant une réflexion sur la localisation des partenariats. Les auteurs utilisent un modèle de gravité …