Résumés
Résumé
L’insistance de Robert Morin à mettre en scène des personnages de cinéastes amateurs n’a d’égal que sa constance à les plonger dans des situations dramatiques dont ils ne sortent jamais indemnes. Ces échecs répétés d’individus qui ont recours à une caméra pour découvrir qui ils sont et changer le rapport qui les unit au monde environnant font étrangement écho aux tentatives des premiers praticiens de la vidéo de lier révolution de l’image et révolution sociale. Ils s’inscrivent également dans une démarche créative où le médium audiovisuel fait l’objet de compromissions incessantes, non seulement par la façon excessive avec laquelle on l’emploie, mais aussi par la manière dont il s’inscrit dans une dynamique d’aliénation qui relève du phénomène du spectacle. Le voleur vit en enfer, ainsi que d’autres oeuvres telles que Yes Sir! Madame… l’illustrent bien, et suggèrent une posture critique de Morin à l’égard de son outil de travail et de l’influence qu’il est capable d’exercer.
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