Résumés
Résumé
Partant de la pensée hégélienne d’André Bazin sur l’histoire et l’esthétique du cinéma, le présent article souhaite étendre l’élasticité dialectique qui caractérise depuis ses débuts l’ontologie du septième art, en tentant de trouver une alternative entre l’illusion de la pureté et la nécessité de l’impureté. À partir d’une analyse volontairement ouverte du film À tout prendre (1963) de Claude Jutra, où le cinéaste québécois sera amené à dialoguer avec d’une part la poétique moderne de l’autofiction, et d’autre part la philosophie romanesque d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, il s’agira de définir le cinéma comme le médium de la coexistence.