Résumés des conférencesConference Abstracts

Société de protection des plantes du Québec, 102e Assemblée annuelle (2010). Réunion conjointe avec l’Association québécoise de spécialistes en sciences du solQuébec Society for the Protection of Plants, 102nd Annual meeting (2010). Joint meeting with the Association québécoise de spécialistes en sciences du sol[Notice]

Oka (Québec), 1er au 3 juin 2010

Oka (Québec), 1 to 3 June 2010

D. Angers. Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec (Québec), Canada G1V 2J3 La structure du sol a un effet marqué sur la croissance et l’activité des organismes vivant dans le sol et à sa surface. En retour, les microorganismes, la faune et les végétaux influencent l’organisation spatiale des solides et des vides du sol. Dans cette présentation, nous rappellerons les mécanismes principaux par lesquels les plantes modifient la structure du sol (Angers et Caron 1998) et certaines fonctions environnementales associées. Les racines des végétaux forment des macropores qui facilitent l’écoulement des fluides dans le sol. Celles-ci contribuent également à la création de plans de faiblesse qui favorisent la formation d’agrégats. Les cycles d’humectation et de dessiccation engendrés par la croissance des plantes amplifient cet effet agrégeant. De plus, l’ancrage des racines dans le sol et l’exsudation de produits agrégeant stabilisent la structure. Finalement, il est reconnu que les racines des végétaux sont la source la plus importante de matière organique dans les sols. Cette matière organique sert de substrat aux microorganismes et à la faune du sol qui, à leur tour, modifient la structure du sol. L’agrégation a un effet de rétroaction sur la séquestration du carbone en favorisant la protection physique de la matière organique. Bien que ces effets directs et indirects prennent place à des échelles spatiales fines (µm à cm), la présence des végétaux a un impact important sur les fonctions environnementales du sol à l’échelle de l’écosystème par leur rôle de tampon hydrologique, dans la stabilisation du sol et la séquestration du carbone atmosphérique. R. Hogue. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), Québec (Québec), Canada G1P 3W8 D’un point de vue agricole, la qualité d’un sol repose sur ses propriétés structurales, physiques et chimiques ainsi que sur les interactions complexes qui résultent de la diversité génomique et fonctionnelle des microorganismes, des plantes et de la microfaune qui le peuplent. L’évolution temporelle et spatiale de ces interactions crée des équilibres dynamiques soumis aux perturbations d’origine environnementale et humaine. Plusieurs maladies telluriques des plantes cultivées résultent d’une rupture des équilibres dynamiques entre les organes végétaux souterrains et les microorganismes bénéfiques du sol, au profit de microorganismes pathogènes. L’industrie agrochimique commercialise des microbicides, molécules létales aux microorganismes pathogènes, qui éliminent la source des interactions négatives résultant de la rupture des équilibres dynamiques. Toutefois, les principes d’une agriculture durable, des considérations économiques ou l’absence de microbicides imposent le recours à des programmes de protection et de production qui sont économiquement et écologiquement acceptables. La gale commune de la pomme de terre est causée par plusieurs espèces de bactéries du genre Streptomyces, dont la principale est S. scabies. Ces bactéries sont très bien adaptées à une vaste gamme de conditions de sols, de cultures et de types de gestion, car la gale commune affecte toutes les régions productrices de pomme de terre, et très peu de cultivars sont résistants aux effets de la thaxtomine, une toxine produite par les Streptomyces pathogènes. La présentation de résultats issus d’un projet de recherche amorcé en 2008 et visant l’évaluation des impacts de la combinaison de moyens de lutte à la gale commune a permis d’aborder les interactions plantes-microorganismes bénéfiques ou neutres qui prévalent lors de la répression des Streptomyces pathogènes et lors du rétablissement des équilibres dynamiques. La présentation illustre la contribution des méthodes d’analyse génomique et fonctionnelle nécessitant ou non la culture des microorganismes du sol. Ces méthodes permettent de qualifier et de quantifier les impacts des types de sols, de précédents culturaux, de la fertilisation …