Symposium

Influence de la gestion des sols sur les ennemis des cultures[Notice]

G. Bélair et L. Simard. Centre de recherche et de développement en horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur- Richelieu (Québec), Canada J3B 3E6 La plupart des nématodes phytoparasites d’importance économique, soit des espèces endoparasites, passent la majeure partie de leur vie dans le sol. Les oeufs ou les larves de la nouvelle génération et des générations subséquentes se retrouvent dans le sol pour passer l’hiver, pour se déplacer et infecter une nouvelle racine de plante hôte. La compréhension des relations entre la densité et la diversité des nématodes phytoparasites et les facteurs édaphiques est très limitée. Les recherches récentes tendent à démontrer que les facteurs biotiques et les relations interspécifiques ont un impact majeur sur les populations de nématodes libres et phytoparasites. Or, les méthodes culturales, telles que les rotations, les amendements de sol, le travail du sol, la gestion des résidus de culture et autres, modulent les facteurs abiotiques, mais encore davantage la faune et la flore microbienne du sol. La gestion et la répression des nématodes ravageurs sont les objectifs visés par ces travaux de recherche qui tendent à modifier l’écosystème afin de maintenir les populations sous leur seuil de nuisibilité. Les chercheurs les plus pessimistes affirment que les pratiques culturales et la gestion des résidus de culture ont peu d’effet sur les nématodes et que ces pratiques doivent être considérées en fonction des avantages agronomiques plutôt que pour la gestion des nématodes phytoparasites. A. Légère. Centre de recherche de Saskatoon, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saskatoon (Saskatchewan), Canada S7N 0X2 Les plantes nuisibles réagissent au travail du sol en fonction de son intensité, de sa fréquence et du moment où il est pratiqué. Le travail du sol effectué à l’automne contribue à enfouir les graines nouvellement produites, à redistribuer celles déjà présentes dans le profil et à créer des conditions propices à la dormance. À l’autre extrême, la dispersion verticale des graines de mauvaises herbes dans le profil de sol en semis direct dépend des fentes de retrait et du transport « assisté » prodigué par les invertébrés plus abondants dans ces systèmes. Ainsi, l’amarante à racine rouge (Amaranthus retroflexus) et le chénopode blanc (Chenopodium album) auront des banques de graines plus abondantes sous labour comparativement au tabouret des champs (Thlaspi arvense) et à la sétaire jaune (Setaria glauca), plus importants sous semis direct. Les travaux du printemps détruisent les plantules hâtives, mais ils stimulent aussi la germination. Certains outils favorisent la fragmentation et la dispersion de propagules végétatives contribuant à la reproduction d’espèces vivaces. Enfin, le nombre croissant de biotypes résistants au glyphosate vient jeter un sérieux pavé dans la mare des adeptes du semis direct. Les plantes nuisibles pourraient donc, dans un avenir prochain, dicter le choix du travail du sol. S. Pouleur1, D. Dostaler2, S. Rioux3 et D. Pageau4. 1Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec (Québec), Canada G1V 2J3; 2Département de phytologie, Université Laval, Québec (Québec), Canada G1V 0A6; 3Centre de recherche sur les grains, Québec (Québec), Canada G1P 3W8; 4Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Normandin (Québec), Canada G8M 4K3 Le travail réduit du sol laisse des résidus de culture en surface et vise, entre autres, à diminuer les risques d’érosion et à améliorer la qualité des sols. Les résidus de surface contribuent à garder le sol plus humide et plus frais. Or, les gains tirés des pratiques de conservation et de …