Résumés des conférencesConference Abstracts

Société de protection des plantes du Québec, 108e Assemblée annuelle (2016). Réunion conjointe avec la Société d’entomologie du Québec. La lutte intégrée : difficile à intégrerSymposiumQuébec Society for the Protection of Plants, 108th Annual meeting (2016). Joint meeting with the Société d’entomologie du Québec. Integrated pest management: not so easy to integrateSymposium[Notice]

Nicolet (Québec), 2 au 4 novembre 2016

Nicolet (Quebec), November 2 to 4, 2016

La Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture (SPQA), une stratégie provinciale, vise une réduction de 25 % des risques pour la santé et l’environnement liés à l’utilisation des pesticides en milieu agricole au Québec d’ici 2021. Elle vise également à accroître l’adoption de la gestion intégrée des ennemis des cultures. Afin de s’assurer de la réalisation des 75 actions de la SPQA, le Plan d’action 2011-2014 a été réalisé. Pour la période 2014-2018, un second plan est en cours de réalisation. La mise en application de ces plans est sous la responsabilité des représentants du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de l’Institut national de santé publique, de l’Union des producteurs agricoles et d’autres partenaires sectoriels. Plus spécifiquement, afin de réduire l’exposition des travailleurs et de la population aux pesticides, une aide financière est offerte aux producteurs. Cette aide leur permet de faire l’acquisition d’équipements et de les améliorer pour réduire l’usage et les risques liés aux pesticides. Afin d’accélérer le transfert de pratiques alternatives aux pesticides à la ferme, de nombreux projets sont financés par le programme Prime-Vert. Certains projets d’envergure ont d’ailleurs débuté au cours de l’été 2016 : utilisation de la mouche stérile pour lutter contre la mouche de l’oignon dans la culture de l’oignon et utilisation à grande échelle d’une méthode alternative aux insecticides pour lutter contre le carpocapse de la pomme dans les vergers. Également, le MAPAQ offre un levier de taille pour appuyer la mise en oeuvre de la SPQA par la mise à disposition de divers services et outils : La SPQA porte fruit : les interventions gouvernementales en matière de pesticides sont concertées et convergent toutes vers une réduction des risques des pesticides pour la santé et pour l’environnement en assurant la viabilité des entreprises agricoles. La gestion des mauvaises herbes est un défi constant pour les producteurs agricoles d’aujourd’hui. Ces travaux visent à faire prendre conscience des enjeux que la gestion intégrée des mauvaises herbes représente à l’échelle d’une ferme de grandes cultures, soit la Ferme Roger Beauchemin. Dans un premier temps, le cheminement qui a conduit à la transition du travail minimum de sol vers le semis direct, que ce soit à la ferme ou chez les membres du club Yamasol, est expliqué. Une comparaison est faite de ce que représente l’utilisation des herbicides entre le semis direct et le travail minimum du sol en termes économiques. Les coûts de production reliés à l’usage des pesticides sur la ferme sont présentés afin d’offrir une meilleure vue d’ensemble. Concernant l’utilisation de pesticides dans le cadre d’une démarche vers une agriculture durable, il y a des compromis à faire et il existe des solutions intéressantes pour réduire leur utilisation sur nos fermes. Par exemple, l’usage de cultures dites de couverture, l’usage d’engrais verts ainsi que la planification d’un système adéquat de rotation des cultures peuvent être envisagés. Amorcer des changements, faire des compromis, ne valent-ils pas la peine pour assurer l’avenir de notre agriculture pour les générations futures? Les plus récents bilans de ventes de pesticides montrent que les agriculteurs ont augmenté leurs achats de cet intrant agricole. Cette hausse correspond avec la hausse du prix de certaines denrées agricoles, dont le maïs-grain et le soja, pour les années concernées. Dans ce contexte, on peut se demander si les producteurs agricoles n’ont pas augmenté leur utilisation des pesticides, voyant une meilleure marge bénéficiaire à protéger. En effet, dans la littérature en économie agricole, les pesticides sont traités comme des intrants de production qui n’augmentent pas …