TY - JOUR ID - 1007170ar T1 - L’habit fait-il le moine ? Sémiotique sociale de « l’être bouddhiste » dans le contexte occidental A1 - Obadia, Lionel JO - Protée VL - 39 IS - 2 SP - 71 EP - 80 SN - 0300-3523 Y1 - 2011 Y2 - 28 mars 2024 10:53 PB - Département des arts et lettres - Université du Québec à Chicoutimi LA - FR AB - Cet article entend explorer une sémiotique sociale des bouddhistes, laquelle se propose d’approcher la question des usages sociaux des signes de l’« être bouddhiste », des modalités de décryptage de l’adhésion au bouddhisme par l’affichage de signes comportementaux, discursifs ou vestimentaires, au sein des communautés elles-mêmes. Autant de marqueurs qui tracent une ligne de démarcation entre la « communauté » (saṇgha) et le reste du monde, et de signes incarnés dans la culture matérielle susceptibles de signaler une adhésion religieuse ou une appartenance confessionnelle – facilement repérables en contexte asiatique. Dans le bouddhisme d’Occident en revanche, les cartes d’une lecture sémiotique des appartenances sont d’autant plus brouillées que, d’une part, la nature du rapport aux symboles et aux normes du bouddhisme est plastique, et que, d’autre part, l’affichage ostensible ou la dissimulation de signes normalement cadrés par les normes religieuses relève d’autres logiques – individuation, schismes, hétérodoxie, etc. À partir de la comparaison de cas concrets recueillis in situ en France et dans d’autres contextes nationaux, les jeux sur les codes sémiotiques de l’appartenance au bouddhisme relèvent en filigrane les enjeux d’adaptation auxquels est confronté le bouddhisme en Occident. AB - This paper aims at exploring a social semiotics of Buddhists. This approach encompasses issues such as the social uses of the signs of “Being Buddhist”, the modes of decoding adherence to Buddhism, by means of exposing behavioral, discursive or clothing signs, within communities of practitioners. These latter are labels by which is traced a frontier between “community” (saṇgha) and the “rest of the world”, and signals embedded in material culture by which religious adherence or belonging are expressed – and easily identified as such in the Asian context. In Western Buddhism, however, these semiotic “decipherings” of religious belongings are much more blurred for two reasons. First, because the ways to relate to Buddhist norms and symbols are malleable. Second, because the ways to display ostensibly or to hide Buddhist signs, usually framed by religious norms, partake of other logics – individualization, schisms, heterodoxy… Based upon ethnographic empirical data, gathered in France and in other national contexts, this paper examines the manners to play with the semiotic codes of belonging to Buddhism, and in conclusion, the ways they disclose the broader issues of adaptation of Buddhism in the West. DO - https://doi.org/10.7202/1007170ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1007170ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/pr/2011-v39-n2-pr5005031/1007170ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -