Résumés
Résumé
Entre 1955 et 1968, le Musée des beaux-arts du Canada a organisé sept expositions biennales itinérantes d’art contemporain canadien. Supposées présenter la crème de l’art produit au Canada au cours des deux années précédentes, ces biennales représentaient pour le Musée la voie principale d’acquisition d’oeuvres d’artistes canadiens vivants. Bien que le principe guidant ces expositions paraisse simple, la réalité était tout autre. Pendant treize ans, les dirigeants du Musée des beaux-arts lutte ont été confrontés à une série de problèmes ; existait-t-il une chose telle que l’art canadien, et si oui, à quoi ressemblait-t-elle ? La meilleure production artistique canadienne provenait-elle des principaux centres artistiques du pays ou se répartissait-elle de façon équilibrée dans les différentes régions du Canada ? Plus important encore, qui allait décider de ce qu’était la crème de l’art canadien ? Alors que le Canada vivait une période de montée du nationalisme culturel et cherchait à affirmer son indépendance par rapport à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, on serait tenté de penser que la sélection de la meilleure production artistique du pays est alors devenue l’affaire d’experts canadiens. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est passé. En fait, la plupart des biennales s’appuyaient sur l’avis de « spécialistes » étrangers pour rendre leur sélection plus crédible. Oeuvrant à partir d’archives du Musée des beaux-arts, à l’intérieur d’un cadre théorique interdisciplinaire, notre étude examine la façon dont les biennales du Musée des beaux-arts du Canada ont été planifiées et mises sur pied à un moment politiquement fort de l’histoire de la nation.
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