Résumés
Résumé
L’espace domestique est un lieu de rencontre important entre les peuples autochtones et les puissances coloniales. Au Canada comme ailleurs, le remplacement des habitations autochtones par des modèles domestiques coloniaux reflète des structures politiques coloniales de peuplement plus vastes. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement canadien a continué d’utiliser la domesticité comme forme d’assimilation. En 1950, lorsque les « Affaires indiennes » ont commencé à relever du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration, les espaces domestiques pour les peuples autochtones ont ainsi été développés par le biais de nouveaux discours d’intégration et de citoyenneté. J’examine trois de ces zones de contact domestiques : les maisons unifamiliales, les salles de classe d’économie domestique et les maisons modèles. En simulant les architectures domestiques colonialistes d’après-guerre, ces espaces démontrent un mimétisme déstabilisé qui constitue une vision de la place accordée aux peuples autochtones dans l’État colonial. Je soutiens donc que l’espace domestique est un site complexe qui rend visible, en termes visuels et spatiaux, le pouvoir colonial de peuplement.