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En bref[Notice]

L’Observatoire national de l’ESS, porté par le Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale (CNCres), a publié en février 2012 chez Juris éditions la nouvelle édition de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, dont les travaux avaient débuté sous la responsabilité scientifique de François Rousseau, prématurément décédé en octobre 2011. S’appuyant sur un travail unique de recueil de données mené par Elisa Braley, avec le soutien de Thomas Guérin, cette nouvelle édition a été entièrement refondue : un commentaire inédit et rédigé par les meilleurs spécialistes (Jean-Fançois Draperi, Nadine Richez-Battesti et Danièle Demoustier de la Recma) met en lumière et en perspective l’économie sociale et solidaire d’aujourd’hui. Structuré en six grandes thématiques (démographie d’entreprise, acteurs, poids économique, activités, implantation territoriale, enjeux et mutations), l’ouvrage offre une cartographie détaillée de l’ESS selon les secteurs d’activité, la réalité du dialogue social, la qualité de l’emploi, les rémunérations, etc. Il est impossible de satisfaire toutes les attentes en à peine deux cents pages et d’autres problématiques (genre, culture et éducation…) seront certainement développées dans les prochaines éditions… si toutefois les chercheurs défrichent d’autres champs qu’une approche quantitative. L’atlas reflète en effet l’état de la connaissance sur l’ESS et il s’achève sur ces mots : « L’ESS cherche à davantage “socialiser l’économie”, il ne s’agit par pour autant d’“économiciser”l’ensemble des comportements sociaux. » En savoir plus : www.recma.org/node/1704. Pour les 2,3 millions de salariés travaillant dans le secteur de l’économie sociale, l’échelle des salaires est plus resserrée que dans le privé. On y observe en effet un écart moins important entre les plus faibles et les plus hautes rémunérations. Les salariés des associations – les plus nombreux – ont globalement des revenus assez faibles, qui ne s’expliquent pas seulement par la nature des emplois et les domaines d’activité : ils sont aussi plus souvent à temps partiel. La santé est l’un des rares secteurs où les salariés sont en moyenne mieux payés que dans le reste du secteur privé, grâce notamment à certains emplois très qualifiés dans des centres de recherche. Dans les coopératives, les mutuelles et les fondations, les salaires sont plutôt au-dessus de la moyenne, mais la grille salariale n’en est pas moins resserrée. Parmi les explications, l’organisation de certaines coopératives et mutuelles, notamment dans les secteurs bancaire et assurantiel, qui concentrent les activités les mieux rémunérées dans des filiales de droit privé. Le 22 février, le Comité économique et social européen (CESE) a adopté en séance plénière un avis sur l’économie sociale en Amérique latine, par 141 voix pour, 3 contre et 4 abstentions. Le projet a été présenté par l’Espagnol Miguel Angel Cabra de Luna, assisté par le vice-président du Ciriec-Espagne, José Maria Pérez de Uralde. Il s’agit d’une approche de l’économie sociale latino-américaine en tant que secteur organisé de la société civile qui a été, jusqu’à présent, généralement exclu des activités de coopération de l’Union européenne (UE). L’avis constate que l’économie sociale et solidaire « résout en Amérique latine de graves situations d’absence d’équité sociale et économique et d’affaiblissement des droits fondamentaux » et « encourage la pluralité et la démocratie économique ». Il conclut à la nécessité, en ce moment de crise globale, de renforcer les échanges commerciaux entre l’ESS de l’UE et celle d’Amérique latine. En savoir plus : www.recma.org/node/1834. La commission des Affaires économiques, présidée par Daniel Raoul (PS, élu du Maine-et-Loire), a créé un groupe de travail intercommissions sur l’économie sociale et solidaire, associant la commission des Affaires sociales et celle du Développement durable, des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire : « Dans le …

Parties annexes