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  • Jordane Legleye

Du 9 au 11 novembre 2013, le Forum international de dirigeants de l’économie sociale et solidaire (Rencontres du Mont-Blanc [RMB]) a réuni 350 participants, provenant de quarante-cinq pays des cinq continents, sur le thème « Changer le cap de la mondialisation avec l’économie sociale et solidaire : vers des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) post-2015 ». Ces rencontres ont été placées sous le haut patronage du président de la République française, qui a décidé d’engager le pays dans le soutien à la création du comité de pilotage international de l’ESS, appelé leading group au sein des Nations unies. Composé d’Etats, d’institutions internationales et d’acteurs de l’ES, « [celui-ci] sera un interlocuteur privilégié pour assurer la prise en compte d’une forme d’économie participative, juste et durable, à l’occasion des grands sommets internationaux ». La déclaration finale des RMB évoque notamment la conception d’une cartographie mondiale des initiatives d’ESS ; le développement « des projets transfrontières de réappropriation des biens communs, [par exemple] la réappropriation des terres par les agriculteurs » ; l’engagement d’une concertation pour « créer un fonds de garantie internationale de l’ESS » ; la planification d’actions communes avec la Confédération internationale des syndicats et la Confédération européenne des syndicats ; la création « d’une école mondiale de l’ESS sur le net en partenariat avec l’académie de l’ESS de Turin, avec l’Unrisd, l’Institut panafricain de développement (IPD), etc. ». Rappelons que l’ONU a créé en son sein, le 30 septembre 2013, une agence inter-institutionnelle réunissant les FAO, l’Unesco, l’Unaids, l’UN Women… Il s’agit de la première reconnaissance institutionnelle du secteur au niveau international (www.recma.org/node/3746). En savoir plus : http://recma.org/node/3747. Les acteurs privés n’ont pas attendu ce leading group pour lancer en janvier Coopmed, « afin de participer au financement et à l’accompagnement des acteurs de l’économie sociale ». Le Crédit coopératif, la Macif, la Banque européenne d’investissement (BEI) et des financeurs des deux rives de la Méditerranée ont ainsi dédié 10 millions d’euros pour des projets d’ESS au Maroc, en Tunisie, au Liban et en Turquie. En savoir plus : www.recma.org/node/3799. En écho, le Collectif algérien pour le développement de l’économie sociale et solidaire (Cadess) a été créé, le 27 novembre, au terme d’une journée organisée par un collectif d’associations algériennes à l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, avec le soutien de la Macif. En savoir plus : www.recma.org/node/3775 et « Le rôle de l’Etat dans l’économie sociale en Algérie », par C. Mustapha et B. Abdellah, Recma, n° 321, www.recma.org/node/1360. L’Apec a publié fin 2013 une étude réalisée à partir de 12 600 offres d’emploi de cadre diffusées en 2012 par 2 500 entreprises de l’ESS. Le secteur représente près de 13 % de l’emploi cadre du secteur privé en France. Avec un taux d’encadrement moyen de 15 % (21 % dans les mutuelles, 14 % dans les associations), la part des cadres dans l’ESS est proche de celle des cadres dans l’ensemble du secteur privé. Les associations ont diffusé 64 % des offres, les coopératives 18 %, les mutuelles 13 % et les fondations 5 %. Les offres d’emploi en gestion-finance-administration représentent 21 % des offres de l’ESS, soit deux fois plus que l’ensemble des offres Apec. Les coopératives se singularisent avec une part d’offres parues supérieure dans la fonction finance-trésorerie (8 %, contre seulement 1 % pour l’ensemble des offres). Pour les mutuelles, la majorité des postes de cadres à pourvoir se trouvent en droit-fiscalité ou en administration-gestion organisation. Si les associations et les fondations se distinguent avec une part élevée d’offres publiées en …