Des pratiques à notre image

Le Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif[Notice]

  • Liliane Bertrand

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  • Liliane Bertrand
    Organisatrice communautaire retraitée, CSSS de Gatineau-CLSC de Hull

En novembre 2007, une équipe de travail a élaboré le Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif, lequel s’adresse aux intervenantes et aux intervenants désireux Le présent article présente trois des éléments du Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif, à savoir, l’Analogie de la chute, le cadre de référence proprement dit et des répliques de saynètes. Un paragraphe portant sur la métaphore de la descente et la montée de l’escalier en lien avec le pouvoir d’agir et un autre sur les conditions d’application du cadre complètent notre propos. Avant de lire l’ensemble du Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif, il est intéressant de nous interroger sur notre intervention, de la situer par rapport à l’Analogie de la chute et de s’inspirer de cette dernière. Agissons-nous dans la première section de l’Analogie, celle de la réaction aux situations vécues par nos concitoyens? Agissons-nous en collaborant à la construction d’un tissu social solidaire? Agissons-nous en travaillant à l’élaboration de structures sociales visant un changement global? L’Analogie de la chute souligne la nécessité d’un travail à relais entre nos interventions respectives afin d’arriver à un changement social et l’importance de la vision à long terme qui doit accompagner tout processus d’appropriation du pouvoir d’agir. Et à la fin de la lecture du cadre de référence, nous sommes en mesure de voir si notre intervention se situe toujours dans la même section de l’Analogie de la chute et de prévoir des façons de collaborer avec les intervenantes ou intervenants des autres sections. Notre rôle d’agent de changement social exige de reconnaître les forces et le vécu des personnes, groupes, communautés et collectivités auprès desquelles ou avec lesquelles nous oeuvrons et, dans un rapport égalitaire, de prendre en compte leurs droits et leurs besoins. De là, en tant qu’utilisatrices ou utilisateurs du Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif, notre emploi des termes « citoyens » ou « citoyennes » plutôt que « clients », « clientes » ou « bénévoles ». Deux schémas nous aident à intégrer l’essentiel du cadre de référence. Le premier fait clairement état de deux de ses qualités importantes, la diversité et la circularité. La diversité permet au citoyen d’entrer et de sortir du processus par l’un ou l’autre des quatre volets — personnel, de groupe, communautaire ou collectif. Il n’y a pas d’ordre de préférence, de porte d’entrée principale ou de trajet prédéterminé. Par la circularité, le processus d’appropriation du pouvoir d’agir, personnel ou collectif, se veut un processus en mouvement. Les passages entre les différentes perspectives d’intervention peuvent se vivre selon le vécu et les besoins de la personne, du groupe, de la communauté ou de la collectivité. En voici quelques exemples : Le second schéma présente les étapes qui sont coeur de l’action et que chaque intervenante ou intervenant a la responsabilité de franchir. Il présente aussi de manière succincte les différentes perspectives d’intervention. Parce qu’il préconise symboliquement une meilleure répartition de la richesse, le « droit à un lac poissonneux » est une métaphore essentielle au Cadre de référence sur l’appropriation du pouvoir d’agir personnel et collectif. Des saynètes mettent en scène Bonhomme allumette, le personnage principal de l’Analogie de la chute. Joué par des citoyennes ou citoyens, ce texte permet d’alimenter la discussion sur l’appropriation du pouvoir d’agir et le changement social. Son seul défaut est de présenter le processus d’une manière linéaire qui, tout en demeurant plausible, n’est pas exclusive. Les …

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