Résumés
Résumé
La recherche peut contribuer à une meilleure compréhension de l’expérience des personnes en situation de migration forcée et appuyer ainsi l’élaboration de politiques et de programmes pertinents; toutefois cette recherche peut aussi contraindre et causer des préjudices pour les répondants[1] à la recherche. Dans les situations de migration forcée, les enjeux sont considérables en raison du statut juridique précaire des répondants, des relations de pouvoir inégal, de la vaste portée des lois antiterroristes et de la criminalisation de la migration. Face à cette situation, le Conseil canadien pour les réfugiés, le Centre pour les études sur les réfugiés (Centre for Refugee Studies) de l’Université York et l’Association canadienne d’études sur les réfugiés et la migration forcée (ACERMF) ont travaillé ensemble pour élaborer les considérations particulières en matière d’éthique de la recherche auprès de personnes en situation de migration forcée. Ces considérations complètent les principes éthiques existants. Elles présentent un intérêt pour toutes les personnes qui participent à la collecte d’informations – dans un cadre universitaire ou communautaire – et pour les personnes qui prennent part à la recherche. Ce document présente nos principes directeurs ainsi que les concepts éthiques du consentement libre et éclairé, du respect de la vie privée et de l’analyse coûts-avantages.
Mots-clés :
- migration forcée,
- éthique de la recherche