Résumés
Abstract
This article attends to the connections between neo-liberal and neo-developmentalist labour regimes, asylum and immigration management, and the exploitation of undocumented, refugee, and migrant women, based on the experiences of Syrian refugee women in Turkey. The concept of precarity is explored as a selectively applied strategy by states to people who lack “status” or who are unable to benefit from “membership rights.” Forced migrants, illegal migrants, and asylum seekers are directly implicated in highly precarious work experiences at the bottom end of labour markets across the Global South, becoming trapped in forced labour and human trafficking arrangements. The article establishes a link between extreme forms of migrant labour exploitation in precarious life worlds and gender-based profiling of life chances.
Keywords:
- Political Economy of Crisis,
- Precarity,
- Forced Migration,
- Gender and Migration,
- Gender and Precarity,
- Middle Eastern States
Résumé
Cet article concerne les connexions entre les régimes de travail néo-libéraux et néo-développementistes, la gestion de l’asile et de l’immigration, et l’exploitation de femmes migrantes, réfugiées, sans papiers, à partir du vécu de réfugiées syriennes en Turquie. Le concept de précarité est exploré en tant que stratégie appliquée de manière sélective par les états aux personnes qui n’ont « pas de statut » ou ne peuvent pas bénéficier de «droits d’appartenance ». Les migrants forcés, les migrants illégaux et les demandeurs d’asile sont directement concernés par des expériences de travail fortement précaire au plus bas des marchés du travail sur l’ensemble des pays du Sud, et deviennent alors prisonnier du travail forcé et du trafic d’êtres humains. L’article établit un lien entre des formes extrêmes d’exploitation des migrants au travail dans des contextes de vie précaires et un profilage des opportunités de vie en fonction du genre.