Résumés
Abstract
Most of the scholarship on queer and trans migrants focuses on the refugee experience post-migration to Canada. In contrast, this article draws from a doctoral study that included participant interviews and policy/media textual analysis to map out the historical, geopolitical, social, and economic dimensions that shape homophobic and transphobic violence across the globe, as well as queer and trans migrations from the Global South to Canada. These realities are analyzed through the lens of coloniality and on the scale of empire to historicize how queer and trans migrant lives are shaped by forgotten histories of colonial violence. This study suggests that the hyper-visibility of Canada’s “generous” treatment of queer and trans refugees obscures how its bor-der regime blocks people from the Global South from entry.
Résumé
La plupart des travaux de recherche sur les migrants queer et trans ciblent leurs expériences postmigratoires. Cet article fait en revanche suite à une étude doctorale qui com-prend des entretiens avec les participants et une analyse de textes au contenu politique ou médiatique pour rendre les dimensions historiques, géopolitiques, sociales et écono-miques qui façonnent dans le monde non seulement la vio-lence homophobe et transphobe, mais aussi les migrations de personnes queers et trans des pays du Sud vers le Canada. Ces réalités sont analysées sous le prisme de la colonialité et à l’échelle de l’empire, afin d’historiciser la manière dont les vies des migrants queer et trans sont façonnées par des histoires oubliées de violence coloniale. Cette étude laisse penser que l’hypervisibilité du traitement « généreux » du Canada vis-à-vis des réfugiés queer et trans occulte la manière dont le régime frontalier empêche les personnes provenant des pays du Sud d’entrer dans ce pays.