Résumés
Abstract
Since 1957 Canada’s Interim Federal Health Program (IFHP) has provided health-care coverage to refugee populations. However, from June 2012 to April 2016 the program was drastically revised in ways that restricted or denied access to health-care coverage, specifically to refugee claimants—persons who have fed their country and made an asylum claim in another country. One of the main intentions of the revision was to protect the integrity of Canada’s humanitarian refugee determination system. However, this had a major unintended consequence: within everyday healthcare places like walk-in clinics, doctor’s offices, and hospitals, IFHP recipients were denied access to services, regardless of actual levels of coverage. In this article I analyze how these program restrictions were experienced within Toronto’s everyday health-care places through the concept of irregularization. I discuss how the IFHP, as a humanitarian health-care program, problematizes the presence of refugee claimants in ways that created experiences of vulnerability, insecurity, and anxiety. Building on this view, I conclude with a discussion of how activists who sought to draw attention to the experiences of refugee claimants in the aftermath of the IFHP revisions closed of truly transformative pathways toward social justice.
Keywords:
- humanitarianism,
- Interim Federal Health Program,
- refugee claimants,
- irregularization
Résumé
De juin 2012 à avril 2016, les demandeurs d’asile ont été confrontés au Canada à une restriction d’accès à la couver-ture sanitaire par le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI). Ces restrictions visaient à protéger l’intégrité du système humanitaire du pays. J’analyse dans cet article la manière dont ont fonctionné ces restrictions et dont elles ont été vécues au quotidien à Toronto dans des lieux fournissant des soins de santé. J’étudie aussi comment le programme humanitaire PFSI peut être compris comme un assemblage favorisant la non-régularité des situations, qui cible et interroge de diverses manières la présence de demandeurs d’asile, et génère ainsi une vulnérabilité, une insécurité et une anxiété. Je conclus ensuite en examinant comment les activistes qui cherchaient à dégager les demandeurs d’asile de toute irrégularité au sein des établissements de santé ont en réalité fermé de véritables voies de transformation sur la route de la justice sociale.
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