Résumés
Abstract
The Global Compacts on Refugees and Migrants have been widely considered as opportunities for the world to reconsider old approaches to refugee and migrant protection. The New York Declaration is global, not only because it emanates from a global institution, but also because of the following aspects, to be detailed in course of this article: First, a single declaration covering subjects of migration and forced migration is an acknowledgment of the reality that the two have deep relations, and that population flows are increasingly mixed and massive, defying neat categorization. Second, the declaration also highlights the limits and/or unwillingness of states to carry primary responsibility of refugees and migrants, and hence opens up the possibility to include the “whole of society,” which is to say the “whole of globe” covering stakeholders including business and commercial segments. Third, the new approach is global because refugees and migrants are conceptualized as subjects of global development. Fourth, migration and refugee “crises” are considered inevitable, hence the need for durable solutions, such as the need for a globally relevant comprehensive response framework. And finally, the article touches on the changing nature of the rights question under such a technological mode of management. These aspects are not discussed separately in order, but in an interrelated way. The article is a post-colonial critique of an emerging global apparatus of care and power.
Résumé
Les Pactes Mondiaux pour les Réfugiés et les Migrants ont généralement été considérés comme des opportunités de repenser les vieilles approches concernant la protection des réfugiés et migrants. La Déclaration de New York est globale non seulement car elle émane d’une institution globale, mais aussi en raison des aspects suivants, qui seront détaillés dans cet article: Premièrement, une déclaration unique couvrant les sujets de la migration et de la migration forcée est une reconnaissance du fait que les deux ont une relation profonde et que les flux de population sont de plus en plus mixtes et massifs, défiant les catégorisations pures. Deuxièmement, la Déclaration souligne aussi les limites et/ou la réticence des États à porter la responsabilité principale des réfugiés et migrants, et, de ce fait, ouvre la possibilité d’inclure toute la société, ce qui en revient à dire « le monde entier » recouvrant diverses parties prenantes, dont les secteurs des affaires et du commerce. Troisièmement, la nouvelle approche est globale car les réfugiés et les migrants sont conceptualisés comme des sujets du développement global. Quatrièmement, les « crises » migratoires et des réfugiés sont considérées comme inévitables, et requérant par conséquent des solutions durables, telles qu’un cadre d’intervention global et pertinent au niveau mondial. Finalement, cet article traite de la nature changeante de la question des droits sous un mode de gestion aussi technocratique. Ces aspects ne sont pas traités séparément, mais de manière interreliée. Cet article est une critique postcoloniale d’un appareil global d’aide et de pouvoir en émergence.