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Dans la ville de Québec, en 1996, une personne sur trois utilisant les ressources du Regroupement de l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) était de sexe féminin (Fournier et autres 1998). Depuis, les organismes-ressources destinés aux femmes en itinérance signalent officieusement une augmentation du taux d’occupation de leurs lits de 50 % en 1997, à 100 % en 2004. Ces organismes notent, depuis 1997, une augmentation de la durée moyenne du séjour, un alourdissement des problématiques et une diversification des profils, dont le rajeunissement des personnes. Par ailleurs, dans les ressources du Regroupement des femmes de la région 03 (RGF03), on remarque également sur une base officieuse, et ce, dans les centres femmes et dans les centres d’hébergement pour femmes violentées, un nombre croissant de femmes en situation d’extrême pauvreté et à risque de rupture sociale majeure les exposant à un risque accru d’itinérance. Compte tenu de cette réalité, le RAIIQ et le RGF03 ont jugé important de comprendre plus finement la situation des femmes en situation d’errance et d’itinérance dans la ville de Québec de manière à mieux prévenir cette situation et à intervenir efficacement auprès de celles-ci.

Les femmes en situation d’errance et d’itinérance et la violation de leurs droits

L’élaboration d’un exposé, que nous avons présenté à l’université féministe d’été de l’Université Laval en juin 2006, a été l’occasion pour nous d’explorer comment, à partir d’une analyse préliminaire de données de recherche, des femmes à risque, en situation ou avec un passé d’errance et d’itinérance, témoignent de la violation de leurs droits. Quels étaient ces droits et comment touchent-ils à leur condition de femmes? Que nous disent-ils sur les parcours d’errance et d’itinérance? Quels enjeux nous permettent-ils de soulever en matière d’intervention? Ces réflexions font l’objet de la présente note de recherche. L’approche retenue ici est originale au même titre que plusieurs démarches propres à la recherche féministe (Reinharz 1992). Ainsi, nous avons choisi dans un premier temps, de laisser émerger la voix des femmes. Dans un second temps, nous partagerons le résultat de nos réflexions.

Des précisions sur le sens attribué aux termes « itinérance » et « errance »

Au Québec, on désigne usuellement comme itinérante toute personne « qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre pour les 60 jours à venir, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé mentale, d’alcoolisme, de toxicomanie ou de désorganisation sociale et dépourvue de groupe d’appartenance stable » (Groleau (1999) citant Laberge et autres (1995), Comité des sans-abri de la Ville de Montréal (1987) et MSSS (1992 : 29)).

Notons toutefois qu’il n’existe pas, dans la littérature scientifique internationale, de définition consensuelle de l’itinérance, celle-ci s’exprimant différemment selon les sociétés et les caractéristiques sociodémographiques des personnes en situation d’itinérance telles que leur âge, leur sexe et leur couleur (Novac et autres 2002). Ces différences quant à la définition de l’itinérance apparaissent non seulement entre les pays en développement et les nations industrialisées, mais à l’intérieur même de ces ensembles géopolitiques (Glasser 1994).

Tenant compte de ce fait, nous avons choisi, pour baliser notre terrain de recherche, de retenir une définition qui prenait en considération le vécu diversifié et caractéristique des femmes en situation d’itinérance, tel qu’il est rapporté dans la littérature scientifique. Si, d’une part, certaines femmes vivent l’itinérance « classique », dite absolue ou visible, il est admis, d’autre part, qu’elles connaissent surtout une itinérance dite cachée ou relative (Ramji 2002; (Novac et autres 2002).

L’itinérance visible inclut les femmes qui sont hébergées dans des foyers et des abris d’urgence (pour sans-abri) et celles qui vivent l’expérience difficile de dormir dans des endroits inappropriés pour les personnes, comme les parcs et les fossés, les entrées de porte, les véhicules et les édifices désaffectés. L’itinérance cachée inclut les femmes qui demeurent temporairement chez des amis ou des amies ou encore des membres de leur famille, celles qui endurent une cohabitation avec une personne pour ne pas être dans la rue ou bien celles qui habitent dans un foyer où elles sont l’objet d’actes violents ou de conflits familiaux. L’itinérance cachée comprend aussi les femmes qui se trouvent dans les situations suivantes : celles qui consacrent une grande part de leur revenu au logement et qui n’ont plus d’argent pour les nécessités de la vie, comme la nourriture; celles qui risquent d’être expulsées de leur logement; et celles qui vivent dans des édifices hors normes ou physiquement dangereux, ou dans des logements surpeuplés (Ramji 2002).

Cette définition a l’avantage d’apporter des précisions sur ce que peut signifier l’absence d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre sans se restreindre à un espace-temps et aux problématiques classiques associées à l’itinérance (santé mentale, toxicomanie, alcoolisme, désorganisation sociale). Cela favorisait, à notre avis, la prise en considération et l’émergence de réalités propres aux femmes.

Dans cette note de recherche, l’expression « femme en situation d’itinérance » se réfère à l’itinérance visible, donc les femmes qui doivent dormir dans des endroits inappropriés (sous un escalier, dans un hall d’entrée, dans un parc, dans une automobile, etc.) et celles qui utilisent les ressources en hébergement à court terme des organisations spécialisées qui viennent en aide aux personnes en situation d’itinérance.

L’expression « femme en situation d’errance » en est venue à désigner, au cours de notre recherche, les femmes qui, à certaines périodes de leur vie, sont seules ou avec leur(s) enfant(s), en situation de déplacements fréquents chez des amis ou des amies, des membres de leur famille, des personnes inconnues, ou encore des organismes-ressources du réseau des groupes de femmes hors du réseau de l’itinérance (ex. : centres de femmes, centres d’hébergement pour femmes battues), de sorte à ne pas se retrouver, bien qu’à la rue, dans la rue. Nous sommes donc ici en porte-à-faux avec le sens usuellement donné au terme « errance » dans la littérature (Groupe de travail de Québec sur l’itinérance 2003) et le milieu de l’intervention, où il est entendu comme un terme se référant à la réalité spécifique des jeunes de la rue.

L’expression « femmes à risque » concerne les femmes qui se disent en situation de grande vulnérabilité économique et sociale et souvent contraintes de demeurer dans des loyers insalubres ou encore dans des logis où elles subissent des situations d’abus psychologique ou physiques faute de ressources ou de solutions de rechange en matière de logement.

Les réalités propres à l’itinérance cachée sont ainsi circonscrites dans le cadre de cette note de recherche sous les termes « errance » et « femmes à risque ».

Quant à l’expression « sans domicile fixe », elle recoupe à la fois les phénomènes d’itinérance visible et d’itinérance cachée.

Des précisions méthodologiques

Les témoignages de 62 femmes ont été recueillis dans le contexte d’une recherche-action participative de nature qualitative lancée et dirigée par le RAIIQ et le RGF03, avec l’accompagnement scientifique d’une chercheuse rattachée à l’équipe de Partenariat pour la recherche sur l’intégration sociale et la marginalisation (PRISM) du Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale (CSSS-VC).

Les questions et les stratégies de recherche ont été élaborées à la suite d’un travail en ateliers réalisé à l’automne 2005 avec des représentantes et des représentants de seize organismes-ressources du RAIIQ et du RGF03 interpellés par le vécu des femmes en situation d’errance et d’itinérance. Les questions de recherche dégagées de ce travail collectif ont été regroupées sous le titre suivant :

Vivre sans domicile fixe au féminin : quels modes de (sur)vie?

  • Quelles sont les stratégies d’évitement de la rue?

  • Quelles sont les stratégies de (sur)vie dans la rue?

  • Quel est le rapport des femmes aux ressources?

Les objectifs de production de connaissance ainsi recherchés étaient de mieux connaître le vécu des femmes, en dehors des ressources communautaires et publiques, tout en mettant en évidence des facteurs de protection ou de fragilisation associés aux modes de (sur)vie ainsi qu’aux trajectoires d’entrée et de sortie dans l’errance et l’itinérance.

Pour ce faire, trois vagues de collecte de données ont été pensées et préparées avec des intervenantes et des intervenants et une agente de milieu. La première était constituée de huit entretiens collectifs réalisés en collaboration étroite avec des organismes-ressources du RAIIQ et du RGF03 offrant des services généraux (hébergement, nourriture, loisirs et droits) aux femmes aux prises avec des difficultés liées au logement ou l’ayant été. Les femmes participant à ces entretiens collectifs ont été désignées par les intervenantes et les intervenants en fonction de la pertinence de leur vécu et de leur parcours de même que de leur volonté de partager collectivement leur histoire. La deuxième vague d’entretiens individuels et collectifs, qui ont été effectués en collaboration avec des organismes travaillant auprès de femmes toujours à risque, en situation ou avec un passé d’errance et d’itinérance mais présentant des besoins ou un vécu particulier (femmes avec enfants, prostitution, drogue, santé mentale, violence familiale), a par la suite été réalisée pour mieux circonscrire et comprendre les expériences partagées lors de la première vague en se centrant sur les parcours en résidence. Ici aussi les noms des participantes nous avaient été transmis par des intervenantes et des intervenants. Puis la troisième vague a été entreprise auprès de femmes présentant des caractéristiques contrastées (femmes en situation d’errance et d’itinérance en région (Portneuf et Charlevoix) et femmes jointes hors organismes-ressources. Ces trois vagues de collecte de données ont été réalisées de février à juillet 2006. Au total, 62 femmes à risque, en situation ou avec un passé d’errance et d’itinérance ont été entendues. Au moment de la rédaction de la présente note de recherche, le travail d’analyse, consistant en une théorisation ancrée réalisée à l’aide du logiciel N*VIVO, battait son plein. Une série d’ateliers et d’activités de confirmation et de réappropriation des résultats y fera suite à l’automne 2006.

La nature des témoignages retenus

Lors du travail préliminaire d’analyse, nous avons noté que les histoires racontées par les femmes que nous avons interrogées étaient serties d’illustrations de la violation de droits fondamentaux. Nous avons donc tenté, dans un premier temps, de faire émerger de leurs paroles ces droits brimés. Les paroles retenues ci-dessous ne sont pas les plus percutantes ni les plus sensationnalistes de l’ensemble, mais elles rendent bien ce que nombre de femmes nous ont dit en toute simplicité et en d’autres mots[2]. Ces extraits ont été choisis du fait que le vécu relaté revenait de façon récurrente dans des récits de vie distincts.

Réflexions sur les trajectoires d’itinérance visible et cachée

Ces paroles de femmes font écho à la déclaration Le droit de cité (Réseau Solidarité Itinérance du Québec 2006) en ce sens que le sort des personnes en situation d’errance et d’itinérance n’est pas le résultat de leur seul fait et de leur seule volonté. L’errance et l’itinérance résultent plutôt de la combinaison de facteurs de vulnérabilité individuels et de facteurs structurels ou collectifs.

Pour les femmes en situation d’errance et d’itinérance, les facteurs structuraux de nature patriarcale doivent être pris en considération. En effet, le phénomène de l’errance et de l’itinérance, tel qu’il se manifeste chez les femmes rencontrées dans le contexte de notre recherche, est complexe. On ne note pas un mais bien de multiples parcours d’entrée. D’une part, il y a les parcours classiques liés à la présence de maladies mentales, aux problèmes de dépendance à la drogue, à l’alcool, au jeu, à la désinstitutionnalisation (regroupant ici la sortie des centres d’accueil de la Direction de la protection de la jeunesse, de la prison, des hôpitaux psychiatriques), tel que cela a été mis en lumière dans la définition usuelle de l’itinérance au Québec. D’autre part, il existe pour les femmes que nous avons rencontrées trois autres portes d’entrée, plus souvent passées sous silence, qui sont la violence conjugale et familiale, les rôles traditionnels et la pauvreté, celle-ci étant également alimentée par les deux premières.

De plus, soulignons qu’à la lumière de nos analyses préliminaires, la détresse liée à la violence subie et à la pauvreté contribuent trop souvent à l’émergence de problèmes de dépendance, de santé mentale et d’institutionnalisation qui, à leur tour, accentuent le risque d’entrer dans l’itinérance[17]. Le fait d’être de sexe féminin, de par les rôles sociaux qui y sont associés, paraît donc représenter un facteur accru de vulnérabilité.

Pour trouver des réponses durables à l’errance et à l’itinérance des femmes, travailler à la promotion de droits fondamentaux, tels que l’accès au logement ou à des services appropriés, nous semble dès lors insuffisant. Il est nécessaire de se pencher également sur les mécanismes et les formes d’oppression des femmes et leurs produits que sont la pauvreté[18], la violence envers les femmes et le travail domestique, dont le confinement dans des rôles d’aidantes « structurelles » plus que « naturelles ». En effet, la pauvreté, la violence et le maintien dans des rôles traditionnels paraissent jouer sur la capacité des femmes à trouver un loyer décent, à le payer et à le garder de même que ces trois aspects influent sur leur possibilité de mobiliser des ressources pour préserver le loyer en question. En d’autres mots, il est important de défendre non seulement le droit à une place, c’est-à-dire un logement sécuritaire et salubre, mais également le droit, pour les femmes, à leur place au soleil en tant que femme.

Il n’est sans doute pas étonnant en ce sens que nous n’ayons pu relever dans les seuls outils dits universels, telle la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la référence aux droits qui émergent des paroles des femmes. La nécessité de se référer à des outils tels que la Charte mondiale des femmes pour nommer ces droits propres à la condition féminine est en soi révélateur de ce no woman’s land.

Des enjeux pour la pratique et l’intervention soulevés par les portes d’entrée que sont la pauvreté, la violence et les rôles traditionnels

La non-visibilité des femmes, un défi aux pratiques d’interventions et de prévention fondées sur les caractéristiques « classiques » et l’apparence physique des personnes

La non-visibilité des femmes, caractéristique de l’itinérance cachée voire de l’itinérance absolue, pose des défis à l’intervention, et ce, sur deux plans. D’abord, on note l’absence pour certaines femmes des caractéristiques « classiques » associées aux parcours traditionnels d’entrée, soit, par exemple, la présence d’un problème de santé mentale, d’addiction ou d’une période d’institutionnalisation, ce qui rend ainsi difficile la prévention. Plusieurs des femmes que nous avons rencontrées ont eu une vie professionnelle, familiale et sociale en apparence « normale » avant de se trouver aux prises avec l’errance et l’itinérance à la suite d’épisodes de violence, de pauvreté ou encore en raison de leur refus ou de leur incapacité à poursuivre leur rôle d’aidante naturelle. L’idée que personne n’est réellement à l’abri de l’itinérance est bien exprimée par Amélie (24 ans) quand elle avance ceci :

Le gros problème avec l’itinérance c’est qu’on pense toujours que ça va arriver aux autres, mais pas à nous autres. Quand on se retrouve là-dedans, on voudrait s’en sortir parce qu’on est intelligente quand même. Tu sais, ce n’est pas juste des twitts[19] qui se retrouvent là! Il y a des gens très intelligents qui se retrouvent dans la […], parce qu’ils ont un trop-plein d’émotion, parce que ça ne va pas bien dans leur famille, comme moi. Il y en a des raisons. Il y en a comme ça ne se peut pas : tu perds ta carrière du jour au lendemain, tu fais faillite, tu te retrouves dans la rue. Le problème, c’est que tu rentres dans une carence alimentaire, dans un surplein émotionnel, dans un syndrome de stress aigu, puis tu ne vas pas bien psychologiquement. Alors… comment tu fais à un moment donné quand tu virailles[20]? Comment tu fais pour trouver la solution? Pour avoir une adresse, tu t’en vas chez un twitt qui te maltraite, qui te fait tous les torts. [juron] que tu ne vaux pas cher.

Par ailleurs les femmes en situation d’errance et d’itinérance sont pour la plupart « invisibles », car elles ne correspondent pas aux clichés de la bag lady, de la jeune « gothique » ou de l’utilisatrice de drogue injectable (UDI). Une majorité de femmes rencontrées dans le contexte de notre recherche étaient des femmes d’apparence ordinaire avec une histoire extraordinaire. Comme Mathilde nous le confiait : « J’ai l’air de rien, j’ai l’air de quelqu’un qui est tranquille qui ne bouge pas… Une vie plate. Mais ce n’est pas ça qui s’est passé « pantoute ». L’apparence est souvent trompeuse. » Cela pose en soi un défi à des pratiques d’interventions de rue fondées sur l’apparence et l’état physique des personnes.

Des zones grises en matière d’offre de services pour les femmes présentant un parcours lié à leur condition de femmes

Hors du réseau des centres d’hébergement pour femmes violentées, l’absence de services et de ressources en hébergement pour les femmes qui se retrouvent en situation d’errance sans présenter de problématiques spécifiques liées à la santé mentale ou à la toxicomanie est plus que criante. Plusieurs ont souligné l’absence de ressources destinées aux femmes qui sont notamment en détresse pour des raisons de pauvreté économique et sociale, seules mais surtout avec des enfants.

Par ailleurs, mentionnons que plusieurs femmes témoignent, par leur histoire, du manque flagrant de ressources d’hébergement pour celles qui présentent conjointement de multiples problématiques (toxicomanie, santé mentale, prostitution, judiciarisation, pauvreté, responsabilités familiales).

Ces résultats préliminaires de recherche nous amènent également à mettre l’accent sur l’intérêt d’approches d’intervention féministe permettant d’explorer de quelle façon des rapports sociaux de sexe et les problématiques qu’ils génèrent sont à l’origine de problématiques plus classiques liées à l’itinérance et l’errance, telles la maladie mentale et la dépendance, ou encore les alimentent.

La reconnaissance de droits bafoués

Cet exercice de l’émergence de droits de la parole des femmes n’a pas été fait par les femmes visées elles-mêmes. Le constat ci-dessus est évidemment le nôtre. Bien que ces femmes aient été spoliées de leurs droits les plus élémentaires liés à l’expression de leur citoyenneté, plusieurs expriment l’idée que cela va de soi et est tout à fait normal. Pour remédier à cela, un travail d’éducation aux droits est, à notre sens, nécessaire. Ce travail auprès des femmes elles-mêmes doit leur permettre de mettre en commun leurs expériences, de passer de l’expérience individuelle à celle qui est partagée collectivement, de manière à nommer et à explorer leur réalité, et à réaliser que l’itinérance cachée ou manifestée n’est pas due à leurs seuls manquements ou incapacités. La reconnaissance de droits à la citoyenneté passe toutefois également par la prise de conscience des acteurs et actrices sur différents plans (social, politique, etc.) des facteurs structurants de cette exclusion. Le savoir et l’expertise des femmes en la matière doivent, pour ce faire, être mis activement à contribution. C’est le message que nous livrent Violaine et la grande majorité des femmes que nous avons rencontrées :