Résumés
Summary
In the last analysis, the firmest and deepest foundation of management rights is the need for an efficient coordination of multifarious activities and often divergent interests, with an aim to achieving the basic purpose of the business concern. Efficiency, however, is essentially a value whose définitions are all the more numerous and varied as science, in its present applications to industry, cannot lay claim to absolute certainty and accuracy. And even if it could, this would not alter in any way the political nature of decision-making. Such considerations lead to a re-examination of the notions of collective bargaining and joint management, as well as they induce new thinking on the specific function of management, which reaches beyond decision-making into the realm of coordination of means, activities, interests, and bargains.
Sommaire
Dans le contexte de droits de gérance qui se relient de moins en moins directement au droit de propriété, dans la perspective de définitions nombreuses et souvent divergentes de l'efficacité, devant les incertitudes et les inexactitudes évidentes de la « science » dans l'industrie, et compte tenu du caractère politique de la plupart des décisions d'ordre économique et technique, quel est le recours de la direction et du syndicat, pour ne parler que de ces deux groupes? La négociation, le marchandage, le jeu de puissance, le compromis à durée temporaire.
Le processus de la négociation collective est essentiellement participation partielle du syndicat à la gestion de l'entreprise. Comme il n'existe pas de limites de principe au champ de la négociation collective, il est normal que le dialogue entre les parties s'engage en matières techniques ou financières aussi bien qu'il se poursuit depuis plusieurs années en matières sociales et économiques.
L'attitude traditionnelle de la direction d'invoquer ses droits de premier occupant, de s'attribuer et de se garder tous les droits que ne réussit pas à lui arracher le syndicat, est fort généralisée. Et pourtant, elle fera place, au cours des prochaines années, à une attitude nouvelle, plus réaliste, plus positive et moins inquiète, fondée sur la notion élargie de rôle fiduciaire, de chambre de compensation au service de tous les intéressés dans l'entreprise.
Le syndicat, co-législateur avec la direction à l'étape des négociations directes (et c'est au nom même de l'efficacité qu'il invitera la direction à négocier sur un nombre toujours plus grand de questions), perfectionnera son rôle de gardien, pour ses membres, des clauses de la convention, laissant à la direction l'initiative de décisions contre lesquelles il pourra s'inscrire en faux, le cas échéant.
Ainsi la direction des entreprises, équilibreuse de préférences et d'aspirations nombreuses et fréquemment opposées, lieu de rencontre de tous ces accords à agencer, continuera d'être toujours plus efficace, mais dans un sens beaucoup plus large et plus fructueux, dans le respect des droits de chacun des membres de l'entreprise et dans la recherche du point d'équilibre qui, satisfaisant partiellement et provisoirement tous les intéressés, permettra à l'entreprise de fonctionner et de rendre son service.
Ce bon fonctionnement de l'entreprise, c'est justement la pierre de touche de la véritable efficacité.
* Le texte complet de cette étude est publié en français dans l'ouvrage Changements technologiques et droits de Gérance, Presses universitaires Laval, Québec, 1960.
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Parties annexes
Note biographique
CHARTIER, ROGER, M.Soc.Sc, professor of industrial Sociology and Personnel Administration in the Industrial Relations Department, Faculty of Social Sciences, Laval University, Quebec City; graduate studies for the Ph.D. degree in Sociology at the University of Chicago.