TY - JOUR ID - 051168ar T1 - Unionization, Union Involvement, and the Performance of Gainsharing Programs A1 - Kim, Dong-One A1 - Voos, Paula JO - Relations industrielles / Industrial Relations VL - 52 IS - 2 SP - 304 EP - 332 SN - 0034-379X Y1 - 1997 Y2 - 28 mars 2024 16:24 PB - Département des relations industrielles de l'Université Laval LA - EN AB - This study empirically examines the relationships between union status, union involvement, and the performance of gain sharing programs. Using survey data from 217 establishments in the U.S.A. and Canada, the authors evaluate the predictions ofvarious competing theoretical perspectives: the agency/transaction cost approach, the monopoly model, the institutional voice model and a "two faces" model of labour organization. Ordered-probit and OLS regression results show that gain sharing programs with union involvement in program administration resulted in better perceived performance than average programs in the nonunion sector. However, gain sharing programs in the union sector without union involvement had worse outcomes than those in the nonunion sector. These two divergent situations resulted in union status itself having an insignificant relationship with program performance. These results are most compatible with the "two faces" model. AB - Nous traitons ici de la question de savoir d'abord si la présence syndicale influence le rendement d'un programme de partage des gains et, ensuite, si la participation du syndicat à l'administration du programme en favorise le succès. Nous adoptons quatre perspectives théoriques pour examiner ces questions : (1) un modèle de coût agence/transaction basé sur la théorie économique néoclassique ; (2) un modèle monopolistique basé sur l'analogie entre le monopole syndical et le monopole sur le marché du produit ; (3) un modèle institutionnel ou de voix collective, et (4) un modèle à deux visages où les syndicats sont en même temps des monopoles et des voix collectives.Les deux premiers modèles insistent sur les influences négatives des syndicats sur le partage des gains. À l'opposé, le modèle de la voix collective prédit un impact positif des syndicats sur le rendement du partage des gains, surtout si cette voix s'exprime par une implication dans l'administration de tel programme. Le dernier modèle suggère que les syndicats peuvent aider ou nuire au rendement du partage des gains, selon lequel des deux visages prédomine. Comme le modèle de la voix collective, ce dernier modèle prédit qu'une insistance plus grande sur la voix collective, par des exercices conjoints, va accroître l'efficacité du programme.Nous avons vérifié empiriquement ces théories en colligeant des données auprès de 217 établissements aux États-Unis et au Canada qui ont vécu des programmes de partage des gains (sur les 622 originalement pointés). Nous utilisons l'analyse de régression multiple pour estimer les relations entre la présence syndicale, son implication dans l'administration des programmes et l'efficacité de ceux-ci.Les données de base incluent les évaluations managériales du succès des programmes. Deux variables dépendantes sont utilisées : l'une simple, l'autre composée. Pour cette dernière, nous recourons à la mesure des moindres carrés. Quant à la première, nous utilisons l'analyse probit. Nous appliquons notre analyse tant à l'échantillon global qu'à des sous-échantillons selon le statut syndical.Les résultats des études empiriques démontrent deux situations syndicales divergentes de façon très similaire quelle que soit la mesure d'efficacité de programme utilisée. Là où les syndicats ne sont pas impliqués dans leur administration, les programmes de partage de gains dans le secteur syndiqué connaissent moins de succès que ceux en milieu non syndiqué.L'inverse est également vrai. Tout cela suggère que l'implication syndicale est cruciale pour le succès de tels programmes dans le secteur privé. De plus, pour ces régressions n'impliquant que l'échantillon syndiqué, la participation syndicale dans l'élaboration du programme est un prédicteur positif et significatif du succès de celui-ci. En somme, vu l'effet négatif sur tels programmes de la non-participation syndicale, nos résultats concordent le plus avec le modèle des deux visages de l'organisation syndicale. Là où les syndicats ne supportent pas le partage des gains, qu'ils en soient exclus ou qu'ils y soient hostiles pour toutes sortes de raisons, le caractère monopolistique de ceux-ci domine et les programmes connaissent alors moins de succès qu'en milieu non syndiqué. Là où les syndicats appuient le partage des gains et là où la gérance accepte l'approche conjointe, le volet de la voix collective des syndicats va prédominer.Notre étude démontre de plus que le rendement des programmes de partage des gains est relié de façon significative aux variables de contrôle suivantes : la taille du groupe bonus, la sorte de plan de bonus, l'environnement industriel, vote ou absence de vote lors du lancement d'un plan et la quantité de formation donnée aux employés. Les équipes d'employés et les comités sur la qualité de vie au travail sont en relation significatives et positives avec la performance du partage des gains dans le sous-échantillon syndiqué seulement. Cela peut servir d'appui à la position qui veut que l'implication des employés a plus de potentiel en milieu syndiqué à cause de la fonction de voix collective des syndicats. Les résultats démontrent également que des programmes extensifs d'implication des employés produisent de meilleurs résultats en partage du travail que les programmes moins rigoureux.Au-delà des preuves à l'appui et à rencontre des différentes théories, la présente étude est forte de conséquences pour l'entreprise et pour les syndicats. Il n'est en apparence pas sage pour les entreprises d'isoler les syndicats dans l'opération de tels programmes, de les exclure de leur administration ou d'utiliser tel programme comme menace au syndicat. Telle stratégie risque de mettre en péril le programme de partage des gains et ainsi causer de sérieuses pertes d’investissements humains et financiers. Les gestionnaires canadiens et américains auront tendance à sous estimer le rôle positif des syndicats dans ces programmes de partage de gains, rôle prouvé sur lequel on doit insister.Les syndicats devraient prendre note de ces résultats. Apparemment, les programmes de partage de gains produiront plus de bénéfices monétaires pour les membres (par des accroissements de productivité) si le syndicat y est activement impliqué. Garder ses distances, être en opposition ou en attente ne semblent pas être des positions optimales pour le syndicat lorsque l'entreprise propose un programme approprié de partage des gains. En plus, certaines indications existent à l'effet que la participation syndicale à l'élaboration de tel programme contribue à son succès.En conclusion, les syndicats ne sont ni bons ni mauvais pour le partage des gains. Leur influence dépend de leur degré de support pour tel programme et de leur implication active dans son administration. Tant les théoriciens que les praticiens en relations industrielles doivent réaliser la complexité de la relation entre syndicats et programme de partage des gains. AB - Este estudio examina empïricamente las relaciones que existen entre la reputaciòn del sindicato, la participation en el sindicato y la eficiencia de los programas de reparto de utilidades. Usando information obtenida de 217 establecimientos en los Estados Unidos y Canada, los autores evaluaron las predicciones de diferentes perspectivas teòricas : el método por agencia / costo de transaction, el modelo del monopolio, el modelo de la voz institucional y el modelo de las dos facetas de la organizaciòn laboral. Los resultados de regresiones « ordered-probit » y « OLS » demuestran que los programas de reparto de utilidades que cuentan con la participation de los sindicatos en su administraciòn resultan en la perception de un mejor funcionamiento que los programas normales en los sectores no sindicalizados. Sin embargo, los programas de reparto de utilidades en los sectores sindicalizados donde los sindicatos no participaban en la administraciòn de estos, mostraron en gênerai un desempeno peor que aquellos de los sectores no sindicalizados. Estas dos situaciones divergentes dan como resultado que la réputation del sindicato es irrelevante en el desempeno de los programas de reparto de utilidades. Estos resultados son compatibles con los modelos de dos facetas. DO - https://doi.org/10.7202/051168ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/051168ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/ri/1997-v52-n2-ri1187/051168ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -