Résumés
Résumé
Dans cet article, l’auteur dresse un véritable bilan historique et critique des activités d’alphabétisation au Québec. Initiatives privées puis gouvernementales ont progressivement institutionnalisé le « problème » de l’anaphabétisme puis les interventions réductrices de ce phénomène désormais défini comme « problème ».
Après avoir situé les principaux projets et programmes qui ont été développés au cours de la dernière décennie, caractérisé statistiquement la population analphabètes, identifié les diverses formes de services d’alphabétisation développés en fonction de la diversité des populations et des milieux institutionnels, l’auteur s’interroge sur la performance de ces interventions. Et il conclut que les résultats sont bien maigres sinon dérisoires.
Mais alors, pourquoi s’acharner à alphabétiser ? L’efficacité de l’alphabétisation, au-delà de son échec, ne serait-elle pas à rechercher dans l’effet accru de dépendance à la langue et à son pouvoir qui réalise le plus fort consensus qu’un État puisse espérer ?
Abstract
In this article the author presents a critical history of literacy programmes in Québec. Charitable organizations and more recently, government programmes have increasinly institutionalized a reductionist approach to the "treatment of the problem" of illiteracy.
After wading through a mass of descriptive material concerning the main projects that have been attempted over the last decade, the statistical descriptions of target groups and the various types of services offered, the author attempts to evaluate the results of these efforts. He concludes that progress is minimal.
So why is so much effort poured into literacy programmes? The effectiveness of these programmes lies perhaps less in their capacity to produce literate citizens and more in the effect they have in implementing certain forms of social control.
Resumen
En este artículo, el autor realiza un análisis histórico y crítico de las actividades de alfabetización en el Québec. Las iniciativas primero privadas y luego gubernamentales han institucionalizado progresivamente el "problema" del analfabetismo, y luego las intervenciones reductivistas sobre este fenómeno, definido a continuación como "problema".
Después de situar los principales projectos y programas desarrollados en la última década, y de haber caracterizado estadísticamente la población analfabeta, y de haber identificado las formas diversas de servicios de alfabetización, desarrollados en función de la diversidad de problaciones y de medios institucionales, el autor se interroga sobre el resultado de estas intervenciones, y concluye que los resultados son magros si no risibles.
Pero, entonces, porqué encarnizarse en alfabetizar? La eficacia de la alfabetización, no debiera buscarse en el aumento de dependencia a la lengua y a su poder, fuente del consenso más fuerte al que un Estado pueda aspirar?
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