Résumés
Résumé
Quelles ont été vis-à-vis de la question urbaine les positions et les attitudes du mouvement ouvrier à Bruxelles au cours des dix dernières années (1968-1978) ?
La question urbaine renvoie, selon l’auteur, à deux séries de problèmes : ceux qui concernent l’aménagement du territoire, sa division sociale et technique; ceux qui découlent de la production, la distribution et la gestion des moyens collectifs de consommation : logement, éducation, transports, santé, équipements collectifs.
En ce qui concerne la problématique de l’aménagement du territoire et de la politique foncière, l’auteur constate que le mouvement ouvrier a pris en charge ces domaines principalement à travers ses revendications et ses actions à l’égard du logement. À propos des stratégies déployées par les organisations ouvrières, on précise quelles attitudes elles adoptèrent vis-à-vis des organisations extérieures au mouvement ouvrier : groupes de pression spécialisés (professionnels de l’urbanisme ou de l’environnement en lutte contre un aménagement et une gestion technocratiques de la ville), associations de locataires, groupements d’habitants, comités de quartier, etc.
En ce qui concerne la problématique des moyens collectifs de consommation, l’auteur relève qu’en Belgique la politique extra-entreprise et, notamment, celle des transports, de la santé, etc. est relativement autonomisée par rapport à la politique de l’entreprise; il n’y aurait donc pas de conjonction des problèmes liés à la consommation collective et de ceux liés au marché du travail. Cette situation résulterait du fait que, dès leur origine, les mouvements ouvriers belges se sont toujours préoccupés de la consommation collective en mettant en place des coopératives d’achat, des « maisons du peuple », etc. De plus, le mouvement ouvrier a évolué vers une particularisation et une spécialisation des tâches aboutissant parfois à de véritables cloisonnements. Un effort de reglobalisation des problèmes et de l’action pourrait toutefois se dessiner par le biais de la régionalisation du territoire et d’une problématique du développement régional.
Abstract
What has been the attitude of the union movement to urban struggles in Brussels over the last ten years, (1968-1978)?
The author attempts to answer this question by identifying two distinct types of problems:
problems which relate to the social and technical consequences of urban planning; and
problems related to the production, distribution and management of public services such as housing, schools, transportation and health and recreational facilities.
The article decribes the role played by trade-unions in urban planning programmes and municipal taxation policies as well as the alliances with particular pressure groups such as progressive town planners, tenants unions, neighbourhood groups, etc.
The role played by trade-union in public service issues is somewhat less impressive. Trade union action on such issues as transportation and health has generally been divorced from the mainstream of union action. This situation is partially due to the fact that traditionally, Belgian trade unions have sought to encourage cooperatives or parallel services for its members rather than directly contesting government policies. New perspectives seem in the offing however, as workers organizations take more and more of an interest in regional development.
Resumen
¿Cuáles han sido las posiciones y las actitudes del movimiento obrero en Bruselas frente a la cuestión urbana, en el curso de los últimos diez años?
Según el autor, la cuestion urbana lleva a dos series de problemas: los que conciernen la organización del territorio, su división social y técnica, y los que derivan de la producción, de la distribución y de la gestión de los medios colectivos de consumo, a saber habitación, educación, transportes, salud, y equipamiento colectivo.
En lo concerniente a la problemática de la organización del territorio y de la política de base, el autor constata que el movimiento obrero ha llegado a controlar estos campos especialmente gracias a sus reivindicaciones y sus acciones respecto a la habitación. Se precisa cuáles fueron las actitudes que adoptaron las organizaciones obreras con respecto a las organizaciones exteriores a ellas, como los grupos especializados de presión (los profesionales del urbanismo o del medio de vida, en lucha contra una organización y una tecnocráticas de la ciudad), las asociaciones de arrendatarios, las agrupaciones de residentes, los comités de barrio, y otros.
En lo que concierne la problemática de los medios colectivos de consumo, el autor subraya que en Bélgica la política no empresarial, como la de los transportes y de la salud, es relativamente autónoma de la política de la empresa. No hay, por lo tanto, una conjunctión de los problemas ligados al consumo colectivo y de los relacionados con el mercado de trabajo. Esta situación seria el resultado del hecho que, desde sur orígenes, los movimientos obreros belgas se han preocupado siempre del consumo colectivo, organizando cooperativas de compra, "casas des pueblo", etc. Por añadidura, el movimiento obrero ha evolucionado hacia una particularización y una especialización de tareas que lleva con frecuencia a la compartamentalización. Un esfuerzo hacia la reglobalización de los problemas y de la acción podría, sin embargo, realizarse por la regionalización del territorio en una problemática de desarrollo regional.
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